La Commission électorale nationale indépendante du Togo est enfin constituée. Les 17 membres de la CENI ont été élus mercredi 17 septembre par les parlementaires togolais. La nouvelle commission se compose de cinq représentants de la majorité au pouvoir, autant de sièges pour l’opposition parlementaire, trois pour les partis politiques non représentés au parlement, trois pour la société civile et un représentant de l’administration publique.
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La CENI a été constituée au bout de trois séances parlementaires, des débats houleux, des rebondissements et plusieurs suspensions, notamment à cause du désaccord persistant sur la répartition des cinq sièges de l’opposition parlementaire. Le groupe ANC-ADDI (19 députés) qui réclamait quatre sièges sur les cinq, en a finalement cédé un, permettant ainsi le partage des deux restants entre la coalition Arc-en-ciel, avec six députés et l’Union des Forces du Changement (UFC).
Mais avant d’en arriver là, le parti de Gilchrist Olympio (UFC) a aussi été au cœur d’une polémique concernant sa qualité de parti d’opposition du moment où il participe au gouvernement. La question semble avoir été tranchée avec l’attribution d’un siège de l’opposition à l’UFC au sein de la CENI. Pour Isabelle Améganvie de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement), la classe politique togolaise a montré qu’elle était capable de trouver un consensus sur ce problème, comme sur n’importe quel autre.
Pourtant, tous ne voient pas les choses de la même manière. Paul Dodji Apévon du Comité d’action pour le renouveau (CAR) estime, quant à lui, que ce consensus a permis seulement de trouver une combinaison pour apaiser les tiraillements des partis de l’opposition sur la composition de la CENI. Mais la question du statut de l’UFC sur l’échiquier politique togolais n’a pas été élucidée. Dans tous les cas, la nouvelle CENI a désormais du pain sur la planche en vue de l’organisation des prochaines élections présidentielles de 2015.