L’opposition togolaise a nourri mercredi l’espoir que les réformes politiques pourront aboutir avant la tenue de la présidentielle de 2015. Cette lecture fait suite à la recomposition, présentée comme consensuelle de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) par les différentes sensibilités présentes à l’Assemblée nationale.
Mais il n’en sera rien même si l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) et la Coalition Arc-en-ciel soutiennent que cela est nécessaire.
Le gouvernement togolais n’est plus dans la logique d’opérer les réformes avant l’élection présidentielle de 2015. Gilbert Bawara, le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales a indiqué jeudi au micro de Kanal FM que les réformes devront revenir sur la table après les élections.
Pour le successeur de Pascal Bodjona, l’urgence désormais pour les uns et pour les autres est de se concentrer sur la préparation de l’élection présidentielle. « C’est la condition indispensable pour préserver la confiance et la stabilité et la cohésion pour accélérer les progrès, le développement et le bien-être des populations », a avancé Gilbert Bawara.
Le ministre estime que les candidats à la présidence de la République pour inclure la question des réformes politiques dans leur programme de société qu’ils vont présenter aux électeurs.
Pour Bawara, ce qui importe désormais est l’accompagnement que le gouvernement, les partis politiques, les organisations de la société civile et les médias doivent apporter à la CENI dans la sensibilisation, l'information et la mobilisation des populations dans le cadre de la révision des listes électorales.
L’opposition exige la limitation du mandat présidentiel et un mode de scrutin à deux tours. Mais les députés de la majorité n’acceptent pas que la mesure de limitation empêche le président actuel, Faure Gnassingbé de briguer un 3e mandat. C’est alors qu’ils avaient refusé en bloc le 30 juin dernier le projet de loi qui contenait ces deux réformes essentielles pour le Togo.