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La première malade française hospitalisée près de Paris
Publié le vendredi 19 septembre 2014  |  Nap afrique monde


© Autre presse
Ebola
Une victime inhumée avec précautions


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Premier malade d’Ebola accueilli sur le sol français, une volontaire de Médecins sans frontières (MSF) contaminée au Liberia par le virus a été rapatriée dans la nuit de jeudi à vendredi et hospitalisée près de Paris, scénario auquel se préparent les autorités depuis des semaines.



Un avion médicalisé ramenant la patiente d’Afrique de l’Ouest a atterri vers 01H30 à l’aéroport militaire de Villacoublay, près de la capitale. Une ambulance escortée de quatre motards et plusieurs véhicules a quitté la base peu après et pris la direction de l’hôpital militaire Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne), où elle est arrivée environ une demi-heure plus tard, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Cet hôpital est équipé spécifiquement "de deux chambres à pression négative", précaution destinée à éviter toute échappée d’agents contaminants à l’extérieur. Cette femme, qui a contracté la maladie à Monrovia où elle était en mission, est le premier cas connu de contamination parmi les Français présents dans les zones touchées en Afrique. "Elle sera hospitalisée dans les meilleures conditions", a assuré jeudi après-midi le président François Hollande lors de sa conférence de presse de rentrée, rendant hommage au "travail remarquable" de MSF.


Cette femme, dont la fonction n’a pas été précisée, fait partie du personnel médical de l’ONG et se trouvait au Liberia depuis "plusieurs semaines", a dit Bertrand Draguez, directeur médical de l’ONG, lors d’une conférence de presse à Paris jeudi à la mi-journée. Son rapatriement n’est pas intervenu plus tôt parce que faute d’avion médicalisé à disposition dans la région, l’ONG a dû faire appel à un appareil d’une compagnie privée américaine, qui a décollé dans la journée des Etats-Unis, a expliqué l’organisation. MSF n’a donné aucune précision sur l’identité de la patiente, soucieuse de protéger son "intimité". Mais il s’agit bien de "la première collègue occidentale" de l’ONG à être affectée, avait confirmé la veille Mego Terzian, président de MSF France, rappelant que plusieurs membres africains de l’ONG avaient déjà été touchés. - Les mesures standard de protection ’ont été suivies’ - Cette femme avait été placée mardi dans un centre d’isolement de l’organisation au Liberia, "dès l’apparition des premiers symptômes".



Les tests de laboratoire ont confirmé une infection au virus Ebola, contre lequel il n’existe pour l’instant aucun traitement, ni vaccin homologué. "Les conditions de transport et d’hospitalisation vont strictement respecter toutes les recommandations internationales pour éviter toute contamination d’une tierce personne", avaient assuré mercredi soir les ministères des Affaires étrangères et de la Santé, soucieux de rassurer l’opinion. Interrogé sur les conditions de travail de cette femme contaminée, les responsables de MSF ont souligné que "l’investigation prend du temps". "C’est pas en deux secondes qu’on va savoir comment elle a été contaminée", a expliqué Bertrand Draguez. "Ce qu’on sait c’est que les mesures de protection standard, qui sont extrêmement rigoureuses et strictes, ont été suivies", a-t-il précisé. "Le personnel médical reste entre une heure, une heure trente avec la combinaison, parce qu’après, c’est trop chaud". Au bout d’une heure, "il y a des rotations" entre le personnel, a-t-il expliqué. Ce n’est pas la première fois qu’un patient atteint d’Ebola est rapatrié en Europe.


Le premier, un missionnaire de 75 ans, l’avait été du Liberia début août à Madrid et traité en vain avec un sérum américain expérimental. Fin août, un Britannique vivant en Sierra Leone avait été rapatrié à bord d’un avion médicalisé vers le Royaume-Uni. L’épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest est la plus grave depuis l’apparition de ce virus sur le continent en 1976. Mais aucun cas avéré d’Ebola n’avait été jusqu’à présent signalé en France où plusieurs cas suspects ont été rapidement écartés. Depuis le début de l’année, l’épidémie d’Ebola a fait 2.461 morts sur 4.985 cas recensés principalement au Liberia, en Sierra Leone et Guinée, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).


(AFP/2014)

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