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Togo : un nouveau vent attendu sur le phosphate
Publié le dimanche 21 septembre 2014  |  Agence Ecofin


© Autre presse
Exploitation d’une mine de phosphates au Togo


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Après près de 53 années d’exploitation de son gisement de phosphate, le Togo veut aujourd’hui changer la donne. Il intègre à la mise en valeur du restant, une réserve de 2 milliards de tonnes de phosphate carbonaté, un complexe de production de fertilisants.

La première couche du gisement de phosphate dans le sud du Togo, du minerai de qualité exceptionnelle en exploitation depuis 1961, après des recherches concluantes en 1952, est en épuisement. Son exploitation avait fait du secteur du phosphate le poumon de l’économie du Togo et a, avec le boom du phosphate dans les années 1970, donné une marche de manœuvre financière pour des projets ambitieux dont la construction d’une raffinerie de pétrole, un projet calculé sur le brut du Nigeria, grand pays producteur de pétrole en Afrique. L’euphorie née de l’embellie a été de courte durée. Le cours du phosphate a chuté, situation déplaisante accentuée, dans les années 1990, par l’instabilité socio-politique avec une grève politique générale qui a mis en berne, pendant neuf mois à partir de novembre 1992, toutes les activités économiques. La production, qui est passée de 119 500 tonnes en 1961 à 3,390 millions de tonnes en 1989, a drastiquement chuté.


Elle est descendu à 1,56 million de tonnes entre 1992 et 1993, un niveau auquel elle s’est stabilisé jusqu’en début 2000, suivi des niveaux de production de 73 572 tonnes au quatrième trimestre 2008 et 42 254 tonnes au deuxième trimestre 2009. En mars 2010, suite à une politique de relance de l’économie togolaise, une nouvelle stratégie de dynamisation et de développement a été impulsée au secteur du phosphate pour, avait-on expliqué, « redonner à l’exploitation des phosphates son importance contributive dans le processus de création de richesse au Togo». Le gouvernement togolais indiquait vouloir, ce faisant, notamment accroître le PIB, créer suffisamment de l’emploi, améliorer la balance commerciale et des paiements.

Un nouveau vent a alors commencé à souffler pour le phosphate togolais, de fait pour le restant du gisement, avec une nouvelle approche dans la mise en valeur de la couche carbonatée du gisement estimée à près de 2 milliards de tonnes. Les autorités togolaises décident de l’exploiter en y associant un complexe industriel de production de fertilisants. En attendant l’effectivité de ce projet, le plan de relance sur la première couche du gisement, riche en phosphate tricalcique, s’est traduit par la réhabilitation et la remise à niveau des infrastructures de production, la consolidation et l’industrialisation dans lequel la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) aurait investi, sur fonds propres, plus de 55 milliards de francs Cfa.


La production nationale a repris son souffle remontant la pente à un niveau de 600 000 tonnes pour atteindre 1,1 million de tonnes en 2011 et 1,2 million en 2013, bien en-dessous de la projection fixée à un niveau de 3 millions de tonnes. Mais le Togo et bien des compagnies minières restent focalisés sur le projet de mise en exploitation de tout ou partie de la couche carbonatée, un gisement de classe mondiale d’une teneur de 14 à 16% P2O5 et favorable pour la production du minerai à enfournement direct. Déjà, le Togo s’est fixé, dans ce projet, un objectif de production d’au moins 5 millions de tonnes de phosphate marchand par an. Cette production atteindrait 10 millions de tonnes par an à terme pour, explique-t-on, répondre à la demande du complexe industriel intégré qui produirait, dans une première phase, 500 000 tonnes d’acide phosphorique par an.

La junior minière Balamara Resources Ltd s’est lancée dans la bataille et a été retenue dans le short-list de trois prétendants. La compagnie, listée sur Australian stock exchange, a trouvé avec difficulté le partenaire stratégique Aries Fertilizers Group, après une tentative qui a vite échoué avec Deepak Fertilizer and Petrochemicals Ltd. Elle fait entrer, dans son consortium depuis mars dernier, Gujarat State Fertilizers & Chemicals Ltd, un major indien de la production de l’acide phosphorique et de fertilisants, au terme d’un mémorandum d’entente. Egalement dans le short-list, la compagnie Elenito, active dans les mines et le pétro-gazier, filiale du groupe israélien Engelinvest, qui serait prête à investir plus du milliard de dollars dans ce projet, promettant la construction d’une centrale électrique, des infrastructures de transport logistique, outre l’usine de production de fertilisants.


La nouvelle vision sur la seconde couche du gisement de phosphate, sur lequel on projetterait près de 75 années d’exploitation, suscite dans certains milieux le débat sur les 53 années de mise en valeur de la première couche, le phosphate tricalcique.

Dans un récent entretien avec l’agence Ecofin, un ancien ministre de l’économie et des finances du Togo a fait état d’une erreur historique dans la politique minière, du fait que le Togo n’avait pas pu, depuis ce temps, développer des sous-secteurs dont l’industrie de production de l’engrais phosphaté pour soutenir l’agriculture et l’industrie de la vitrerie à partir des tonnes de grès jetées, des résidus de l’usine de lavage du phosphate à Kpémé, en bordure de mer, à moins de 50 km à l’est de la capitale togolaise.
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