Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas pourquoi deux êtres qui se sont rencontrés, se sont aimés et décident de vivre ensemble puissent du jour au lendemain arriver à se regarder en chiens de faïence.
Parfois, certaines scènes de ménage surprennent par leur particularité au point où des gens parlent d’un envoûtement du couple.
Ce à quoi nous avons assisté hier après-midi vers 17 heures ressemble un peu à ces genres de scènes insolites qu’on raconte parfois dans les contes.
La scène se passe à Afanyankomé, un quartier voisin de Kpéhénou n°1.
"C’est quoi. Je ne suis pas un objet sexuel pour toi. Je suis fatiguée. J’ai lavé les habits des enfants et les tiens toute la journée. Laisse-moi me reposer un peu. C’est trop demandé pour toi ?", criait une femme qui sortait en trombe d’une maison.
Ce qui attira plus l’attention des riverains, c’est l’état dans lequel elle se trouvait. Un pagne noué à la taille, pieds nus, cheveux ébouriffés et toute en sueur ; c’est la description de celle que les gens appelle D dans le quartier (le diminutif de son prénom qui commence par cette lettre).
Dans pareille circonstance, les gens aiment bien sûr voler au secours de la malheureuse. Et ce sont les femmes qui se manifestent plus pour porter assistance à leur sœur. Elles ne le font pas gratuitement. Elles doivent savoir dans les détails ce qui se passe. Et la malheureuse D n’a pas entretenu le suspens pour satisfaire leur curiosité.
« C’est mon mari qui, revenu à la maison, a commencé par me taper dessus », dit-elle un peu gênée. A ces mots, toutes les femmes autour de D ont crié ensemble, signe de leur étonnement. Mais elles ne sont pas au bout de leur surprise.
« Il a voulu faire l’amour avec moi, mais les enfants sont là et je suis très fatiguée. J’ai fait la lessive toute la journée. A peine j’ai fini et me suis douchée qu’il est rentré. Mais il n’a pas voulu me comprendre », confie-t-elle.
Ces propos ont accentué les cris d’étonnement des femmes attroupées autour de la malheureuse.
"On bat une femme pour ça encore aujourd’hui ?", lâche une d'elles.
Et d’ajouter : "Ce n’est pas que j’ai refusé. Je lui ai dit d’attendre la nuit, comme ça, je vais un peu me reposer et les enfants seront endormis. Mais il n’a rien voulu entendre".
Compatissant à la douleur de sa sœur, une femme résidant dans la maison voisine a proposé à D de l’héberger chez elle jusque la nuit, le temps que les gens aillent raisonner son mari.
Qu’est-ce qui s’est passé après, surtout dans cette fameuse nuit ? On ne saurait le dire. Ce qu’on sait, c’est que la femme a été effectivement conduite dans la maison voisine. Mais quant au monsieur, tout le quartier a su hier soir qu’il avait la libido en transe et qu'il ne se contrôle pas.
