Le peuple Guin du Togo a célébré jeudi la 352e édition de la prise de la pierre sacrée qui s’est déroulée comme d’habitude à Glidji-Kpodzi Avé Gbatsomé. Les cérémonies se sont déroulées dans de bonnes conditions. La pierre prise a été de couleur blanche. Mais il a été remarqué un manque d’engouement autour de la cérémonie.
Le constat a été unanime cette année : le marché de la prise de la pierre sacrée du peuple Guin ne s’est pas animé cette année comme c’est le cas depuis des années. Du moins médiatiquement. Ç’aurait été certaines années, cet évènement aurait été récupéré tout en fanfare dans les médias officiels parce qu’un le Chef de l’Etat togolais y était ou qu’il s’est fait représenté. Mais cela n’a pas été du tout le cas depuis jeudi que la cérémonie s’est déroulée à Glidji.
Même si la Pierre sacrée a choisi d’être dans la modernité, disons plutôt dans l’actualité en combattant le virus hémorragique Ebola, l’effet escompté n’a pas pris parce que les principaux destinataires du message étaient préoccupés par autre chose plus importante.
En effet, les plus hautes autorités togolaises étaient toutes restées à Lomé toute la journée de jeudi. Elles étaient plutôt à la Présidence de la république, d’où le président Faure Gnassingbé a décidé de partir à l’abordage en haute mer contre la piraterie et la criminalité maritimes en président personnellement la première réunion du Haut Conseil en Mer (HCM), une structure mise en place pour coordonner la lutte contre ces crimes en haute mer et dans les eaux territoriales du Togo en coordination avec les autres pays du Golfe de Guinée.
La réunion du HCM a tellement d’importance et a ainsi mobilisé toutes les énergies toute la journée du jeudi. Pour ceux qui n’y étaient pas, il faut rappeler qu’il y a avait presque tous les membres du gouvernement, les membres du corps diplomatique et consulaire, des médias, etc.
Pendant ce temps, la cérémonie de prise de la pierre sacrée se déroulait également à Glidji. Et même si la ministre de la communication, de la culture, des arts et de la formation civique, Germaine Anaté s’y est rendue dans l’après-midi pour livrer un message – pour simple formalisme – le manque d’engouement de la part des autorités pour cette cérémonie n’était plus à démontrer.
Pour preuve, les médias officiels n’ont pu passer l’élément sur la pierre sacrée que dans la journée de vendredi parce que le jeudi était pour le Chef de l’Etat et le HCM. Du coup, plusieurs togolais ont attendus très longtemps pour savoir que la pierre prise cette année est de couleur blanche et qu’elle a prédit zéro cas du virus Ebola au Togo.
Au-delà de Epé-Ekpé, les plus de 35 fêtes traditionnelles célébrées à travers le Togo subissent également le même sort, sauf bien sûre… les Evala.