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Entretien avec Doki-Zama ALI-TAGBA, Directeur Général de l’ANADEB
Publié le lundi 22 septembre 2014  |  Horizon news




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Structure professionnelle de référence au service du développement à la base au Togo, l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) a été créée pour apporter son appui technique aux services déconcentrés, aux collectivités territoriales, aux privés etc... et bénéficie du soutien du gouvernement. Elle met en œuvre la politique du développement à la base. Dans le souci d’éclairer le public sur le travail que l’ANADEB abat sur le terrain, notre rédaction s’est approché du directeur général Doki-Zama Ali-Tagba. Lisez l’entretien !
Expliquez sommairement la nécessité pour le Togo de se doter d’une Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base ?

Le Gouvernement togolais s’est engagé depuis 2008 dans une démarche inclusive de lutte contre la pauvreté par la facilitation de l’accès des populations vulnérables aux besoins fondamentaux de base. Cette démarche, adoptée par le Ministère du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes (MDBAJEJ) s’est concrétisée par la mise en place d’initiatives diverses qui ont contribué à réduire en 2011 l’incidence de la pauvreté qui ne touche désormais que 58,7% de la population contre 61,7% en 2006 (Enquêtes QUIBB, 2011).


Pour consolider ces acquis et les ancrer dans la durée, le Gouvernement par le biais du MDBAJEJ, a créé en janvier 2011 l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) en vue d’accompagner les communautés à la base à réaliser le paradigme du "Minimum Vital Commun". ANADEB a pour mission d’assurer la mise en œuvre de la Politique Nationale de Développement à la Base (PNDB) et de veiller à l’intégration de la dimension « développement à la base » dans les politiques, plans, programmes et projets de développement du gouvernement. La vision de l’ANADEB pour la période de 2014 – 2018 est d’être une structure professionnelle de référence au service du développement à la base du Togo.L’Agence agit au titre de maître d’ouvrage délégué et joue un rôle de veille et d’impulsion à travers des actions de proximité en faveur des communautés à la base.

Quels sont les critères d’intervention de votre agence dans les communautés togolaises et à combien s’élèvent vos réalisations?

En vue d’assumer pleinement la mission qui lui est assignée, ANADEB a opté pour une stratégie fondée sur l’approche participative et inclusive avec un choix pour le faire faire.Cette stratégie est fondée sur i) l’accompagnement des communautés dans la gestion de leur développement, ii) le développement du partenariat institutionnel et iii) la mobilisation des ressources nécessaires à l’atteinte des objectifs.

Depuis vos interventions sur le terrain, quelle a été la contribution de l’agence dans l’amélioration des conditions de vie de la population?

Les interventions de l’ANADEB contribuent globalement à l’amélioration du cadre de vie et aussi du bien être socio économique des populations. A titre d’exemple, nous notons :

- La construction des infrastructures sanitaires qui a positivement influencé la santé des populations qui parcourent de moins en moins de distance pour des soins de qualité.

- Les infrastructures marchandes (hangars, magasins de stockage, bloc latrine, etc) qui sont une réponse pertinente aux problèmes de vétusté et l’insuffisance des infrastructures et à la perte des produits marchands liée aux intempéries naturelles. Elles ont non seulement changé positivement l’environnement de travail des laborieuses populations à la base mais aussi participe à la rentabilité des activités des commerçants et commerçantes de nombre de communautés ayant bénéficié de nouveaux ouvrages.

- La construction et la réhabilitation des infrastructures éducatives participent à l’atteinte des objectifs du millénaire en lien avec l’éducation. Les parents d’élèves et les autorités des écoles ont souvent exprimé leur soulagement à la réception des ouvrages.Selon eux, les cauchemars à la veille de la rentrée des classes et à l’annonce des pluies deviennent une histoire passée.

- Les emplois temporaires créés par les Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO) dans le cadre de l’accompagnement du développement communautaire dans les quartiers vulnérables des zones urbaines ont permis à plus de 2000 personnes à Lomé d’avoir un emploi temporaire et des ressources financières pour faire face à des dépenses des besoins de première nécessité comme l’alimentation et le logement. Selon des témoignages des bénéficiaires qui nous parviennent, ces travaux ont non seulement assaini des quartiers mais aussi ont permis de réduire des vices sociaux tels l’oisiveté et la délinquance.

Comment comptez-vous pérenniser ces réalisations une fois achevées dans les communautés ?

En vue de pérenniser les actions dans les communautés, et, conformément à sa stratégie d’intervention, des séances de renforcement des capacités des membres des organes en charge du développement à la base sont organisées. La collaboration entre l’Agence et les services techniques sectoriels permet le suivi permanent après des actions réalisées et facilite ainsi leur appropriation par les bénéficiaires.

Quels sont futurs grands chantiers que compte l’agence dans la mise en oeuvre de la Politique Nationale de Développement à la Base ?


En plus des projets/programmes déjà mis en œuvre et vu l’immensité des défis à relever pour amener toutes les communautés à la base au Togo à accéder au "Minimum Vital Commun", d’autres projets/programmes sont en cours d’élaboration. C’est le cas du Programme d’Appui au Développement des Zones d’Exploitation Minière (PADEZEM), du Programme d’Appui à la Valorisation des Potentialités Productives Locales (PAVAPPL) et Programme d’Appui à l’Installation de Mini-Centrales d’Energie Solaire (PAIMCES) dans le cadre de la Politique Nationale de Développement à la Base, le Programme d’appui aux activités des portefaix, etc.

Justement au delà des réalisations, quels sont les défis auxquels votre structure doit maintenant relever ?

Après plus de deux (2) années d’activités, trois (3) principaux défis doivent être relevés. Il s’agit de i) la mobilisation des ressources au regard des besoins exprimés par les communautés ; ii) rapprochement de l’Agence des communautés à la base à travers des structures de relais au niveau régional voire préfectoral ; iii) des précisions du canton du développement.

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