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Le grand dilatoire du Prince sur le fameux Haut Conseil pour la Mer
Publié le lundi 22 septembre 2014  |  togo infos


© Autre presse par DR
Célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo
Dimanche 27 avril 2014. Lomé. Un grand défilé militaire et civil a marqué la célébration du 54ème anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance en présence du président Faure Gnassingbé.


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Il faut reconnaître que ceux qui entourent le Prince et le Prince lui-même ont du génie. Ils ont ce génie imaginatif des artifices et subterfuges qui doivent concourir à les maintenir vaille que vaille au pouvoir contre la morale, le bon sens et même la volonté de l’écrasante majorité du peuple togolais.



Alors, le pouvoir du Prince sentant son irrésistible fin venir a manifestement choisi de battre de l’aile avec une impressionnante manie de jeter de la poudre aux yeux des togolais mais beaucoup plus encore aux yeux de la Communauté Internationale.

C’est ainsi qu’après avoir argué d’un contrat d’achat de deux patrouilleurs en Normandie pour s’accorder la chance d’être reçu pour la Première fois en France Par François Hollande, le Prince du Togo a poursuivi tranquillement son projet d’endormissement de la Communauté Internationale avec son simulacre d’engagement pour la sécurité maritime.

D’abord à Washington où il a tout fait pour recevoir la ministre de l’environnement avec qui il a parlé des pachydermes et de la sécurité maritime au moment où tous les Chefs d’Etats présents à ce sommet redoublaient d’ardeur pour parler économie, bonne gouvernance, démocratie, alternance etc.

Dans cette même optique de faire la cour aux USA et à l’ensemble des partenaires internationaux qui ont fait de la sécurité maritime un thème majeur, Faure Gnassingbé a annoncé jeudi aux togolais qu’il venait de mettre sur pied au Togo un Haut Conseil pour la Mer. La trouvaille est vraiment géniale.

Pour alimenter ce projet, plusieurs mesures sont annoncées avec un mécanisme de mobilisation de ressources pour sa matérialisation effective.

Le fils-héritier a tellement envie de séduire qu’il a annoncé l’organisation en octobre 2015 d’un sommet de l’UA au Togo consacré à la sécurité maritime. Bravo…vraiment bravo.

Mais une question simple saute à l’œil nu.


Dans quelles infrastructures hôtelières Faure Gnassingbé et ses collaborateurs entendent-ils accueillir au Togo un sommet qui va rassembler les représentants et même des chefs d’Etats de plus de 54 pays ?

Mon Dieu !!!! Il est peut-être utile de rappeler aux togolais que depuis neuf ans et demi qu’il est au pouvoir, le Chef de l’Etat du Togo n’a pu accueillir aucun sommet de taille dans notre pays à part naturellement les deux sommets de l’UEMOA et un de la CEDEAO.

Pour l’essentiel l’on retient que seul le Président ivoirien ADO a pu passer une nuit ici au Togo. Son prédécesseur Gbagbo l’avait aussi fait lors de l’investiture de Faure Gnassingbé en 2010.

Wade et ATT l’avaient aussi fait lors du sommet de la CEDEAO. Mais à part ceux-ci aucun autre chef d’Etat n’a passé de nuit au Togo sous Faure Gnassingbé. Et la raison est toute simple.

Notre pays n’a aujourd’hui que les cinq villas de la caisse comme infrastructures d’accueil d’un standing acceptable. Comment alors Faure Gnassingbé entend-il accueillir un sommet de l’UA au Togo dès lors qu’il n’a ni hôtel, ni résidence de taille ?

L’hôtel de 2 février, venons-en, est tombé en ruine depuis pratiquement dix ans. Le contrat de cession de droits aux libyens que le mercenaire au col blanc qui fait office de ministre conseiller du Prince a montré ses limites. Les libyens ont plié bagages depuis très longtemps du Togo abandonnant l’hôtel dans un état quasi irrécupérable.

Où alors Faure Gnassingbé veut-il loger ses hôtes de marque si un tel projet de sommet devrait tenir à Lomé ? Dans le nouvel hôtel en chantier sur le boulevard du Mono ? Incroyable !!!!

Tout compte fait, l’on sent nettement que le Prince a des difficultés réelles pour se trouver un point crédible d’appui qui pourrait l’aider à se donner une image qui puisse passer auprès de la Communauté Internationale.

Il s’était beaucoup battu avec l’envoi répétitif des troupes au Mali et sur bien d’autres théâtres de conflits en Afrique, mais rien.

Son ministre des affaires étrangères avait même eu la maladresse d’affirmer que Faure méritait de serrer la main de Hollande sur le parvis du palais de l’Elysée du fait qu’il a beaucoup contribué par ses bras valides dans le maintien de la paix et la sécurité en Afrique, cela n’a su que susciter un tollé général.

Il s’est frayé une voie vers la Turquie mais cela n’émeut personne.

A Washington, lors du sommet USA-Afrique, il n’a fait que raser les murs du fait qu’il n’avait aucune réponse sérieuse à donner à tous ceux qui voulaient le rencontrer pour lui poser des questions claires sur les réformes politiques au Togo ainsi que sur la question de l’alternance politique ou sur la question de l’indépendance de la justice.

C’est dur, vraiment dur pour le Prince et son régime. Par quel bout devra-t-il prendre pour que son image et celle du Togo puisse être vendue à un bon prix à l’internationale ?

Voilà la question essentielle qui lui a toujours taraudé l’esprit.

Il apparait alors clairement qu’en annonçant la mise sur pied par le Togo d’un Haut Conseil pour la Mer, Faure est justement dans cette logique de quête permanente d’un point d’appui pour redresser son image autant écornée par les multiples faux-fuyants, les dribbles et la mauvaise foi que son régime a toujours multipliés sur tous les sujets essentiels du pays.

Mais le problème c’est que beaucoup de ces partenaires ainsi que nombre de togolais connaissent bien ce style atypique de gouvernance de ce régime. Quoi qu’il fasse, l’on perçoit derrière des traits évidents de bluffes, tant les cas de ces bluffes sont multiples.

D’abord le fameux programme de modernisation de la justice dans lequel il avait embarqué plusieurs partenaires qui y ont injecté plus de 10 milliards de fcfa.

Aujourd’hui, c’est un fiasco total, le pouvoir lui-même a décidé de mettre les pieds dans le plat de ces réformes sans doute à cause de ses projets de règlements de comptes politiques qui ne riment vraiment pas avec l’indépendance tant recherchée de cette justice.

Aujourd’hui, ce programme de modernisation de la justice a été renouvelé dans tous les pays qui en avaient bénéficié sauf naturellement le Togo qui s’est montré particulièrement défaillance et même malhonnête en engloutissant 10 milliards des partenaires pour ensuite tout foutre dans l’aire.

Ensuite la fameuse commission vérité justice et réconciliation dont le fonctionnement a autant coûté de milliards. Ses recommandations sont rangées aux calendes grecques.

Malgré leurs pertinences, elles ne seront jamais mises en œuvre dès lors qu’elles préconisent les réformes politiques, le mode de scrutin à deux tours, la limitation de mandat présidentiel etc. Le ministre Yacoubou Hamadou qui a pompeusement hérité de ce ministère chargé de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR, n’a plus rien à faire que de dormir dans son bureau.

Ensuite le fameux Conseil Présidentiel par le biais duquel Faure Gnassingbé avait débauché beaucoup de « has been » du monde économique et financier européen et qui nous ont promis des milliards et une autre manière moderne de gérer le pays. Tout cela n’a rien apporté de concret.
Qu’aujourd’hui, à la veille d’une échéance capitale comme la présidentielle de 2015, Faure fasse croire aux togolais et à la Communauté Internationale qu’il sait prendre des initiatives salutaires et les défendre jusqu’au bout ne peut qu’être un coup politique.

Il s’agit ni plus ni moins pour le Prince de s’agiter pour se donner un semblant d’image devant la Communauté Internationale qui eu toutes les preuves de sa mauvaise foi et de son permanent faux-fuyant.

En principe là où l’on l’attend le plus sait naturellement qu’il se prononce sur les 8.233 qui sont illicitement sortis du Togo pendant les 6 premières années de sa gouvernance. C’est encore sur l’effondrement systématique de la plupart des sociétés d’Etats du fait de ces pillages éhontées dont les ténors de son régime se sont rendus coupables.

Et la question fondamentale aujourd’hui est bien de savoir si Faure Gnassingbé sait au moins qu’il est Président de la République et qu’en cette qualité, il se doit de veiller au bon fonctionnement normal de l’ensemble des institutions de la République en vue de préserver les intérêts de l’ensemble du peuple togolais ?

Cette question est d’autant plus pertinente qu’à l’heure actuelle l’on a plutôt de désagréable sentiment que le Prince ne roule que pour sa propre survie politique, son intérêt personnel en faisant du fauteuil dont il a gracieusement hérité une question de vie ou de mort pour lui-même et éventuellement sa famille politique.

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