« Nous demandons à l’Etat de faire des réformes à visage humain. Nous sommes environ 8000 travailleurs œuvrant pour le développement de notre pays et nous encourageons toutes les réformes, pourvu qu’elles redorent le blason de tous les secteurs d’activités ».
Tels sont les propos des transitaires du Togo, réunis ce lundi à Lomé devant la presse, pour crier leur ras-le-bol suite aux réformes entreprises par l’Etat et reprises par l’Union Professionnelle des Agréés en Douane (UPRAD).
Réunis au sein du Collectif des Syndicats des Transitaires regroupant entre autres le Syndicat National des Transitaires et Mandataires du Togo, le Syndicat Libre des Transitaires du Togo et le Syndicat Autonome des Transitaires, les représentants de ce corps de métier comptent dire « non » aux démarches qui envisagent leur « exclusion de l’échiquier des travailleurs du Togo ».
« L’Etat a entrepris des réformes et ces réformes à notre constat sont accaparées par certains groupes. C’est le cas du bureau de l’Union des Professionnels Agrées en Douane (UPRAD) qui veut profiter des réformes engagées par l’Etat pour exclure les transitaires de l’échiquier des travailleurs du Togo. Ils nous diffament alors qu’ils sont passés par notre stade avant de devenir ce qu’ils sont aujourd’hui », a déploré Gabriel Yao Aziawor, porte-parole du collectif des Syndicats des Transitaires.
Les transitaires refusent également d’entrer en partenariat avec la Société d’Exploitation du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur (SEGUCE) et exigent que l’Etat prenne ce problème en main. « Qu’il organise une journée de réflexion pour que nous discutions de ces questions. Nous payons beaucoup de frais qui n’ont pas de raison d’être surtout les 21 000 francs CFA perçus dans les parcs », a-t-il ajouté.
Pour marquer ces revendications, les transitaires décident d’accompagner dès mardi, les douaniers dans leur grève en ne menant aucune action jusqu’à nouvel avis.
Les douaniers ont fait une grève de trois (3) jours la semaine dernière pour disent-ils, « s’élever contre la manière dont la réforme de l’Office Togolais des Recettes (OTR) est conduite ». Cette semaine, ils sont accompagnés par les agents du fisc pour une grève de cinq (5) jours.
