Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a organisé lundi à Lomé, une conférence publique dans le cadre du Sommet pour le Bien social. Plus d’une centaine de personnes ont pris part aux échanges et débats sur l’impact de « la technologie, l’innovation et des médias sociaux sur la création d’activités socio-économiques et la promotion de l’emploi chez les jeunes au Togo ».
Les débats présidés par la Représentante résidente du PNUD au Togo, Khardiata Lo Ndiaye a réuni plusieurs participants dont des jeunes entrepreneurs dans le domaine des TICs mais aussi les chefs d’entreprises, des étudiants, des membres de la société civile, des médias, etc.
Tour à tour, José Kwassi Symenouh, président de l’association des grandes entreprises du Togo, Edmond Amoussou, directeur général de l’agence pour la promotion de l’emploi, Pawou Batana, directeur général de IPNET EXPERTS ont fait leur communication sur la thématique avant l’ouverture des débats.
La Conférence a également été l’occasion de partager l’expérience des autres pays africains qui ont réussi leur relance économique à partir des TICs. En effet, selon un classement mondial, sur 144 pays, le 1er pays africain qui « émergent » en matière de développement des Tic est l’Ile Maurice. Il occupe le 55ème rang. Viennent ensuite les Seychelles, l’Egypte, le Cap Vert, le Rwanda, le Maroc, le Kenya, le Ghana, le Botswana, le Liberia et la Gambie.
Au Togo, plusieurs difficultés jalonnent encore le chemin du développement du secteur des TICs dans le pays. Les acteurs appellent les autorités à jouer leur rôle afin d’asseoir une stratégie claire axée sur le développement des Tic. Dans ce sens, le secteur privé doit jouer sa partition, selon José Symenouh.
De son côté, Khardiata Lo N’Diaye a indiqué que le PNUD a offert son expertise à travers le programme de modernisation de l’administration publique et l’élaboration de la stratégie de e-administration au Togo. Le programme est destiné à performer les systèmes de gestion et d’accessibilité à l’information des institutions publiques et octroyer ainsi ailleurs aux citoyens une meilleure lisibilité sur l’action publique. Cela s’est traduit par la mise en place de site web dans cinq ministères.
« Aujourd’hui, 600 comptes de messagerie électronique ont été créés, de même qu’une plateforme assurant la gestion informatisée du personnel de l’Etat, la gestion électronique des documents des conseils des ministres et la mise en place progressive d’un inter réseau expérimental entre plusieurs bâtiments ministériels. "L’expertise disposée a aussi compris la révision du cadre législatif des TIC, incluant notamment la cybercriminalité, la protection des données personnelles et les transactions électroniques » a souligné Mme Lo Ndiaye.
L’agence nationale pour l’emploi (ANPE) et son directeur Edmond Amoussou précise que les TICs sont un secteur porteur d’emploi et demande aux jeunes togolais d'embrasser les filières technologiques.