Togo - Ce n’est plus la sérénité au sein des grands regroupements de l’opposition togolaise. En début de semaine, c’était l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI), membre du Collectif Sauvons le Togo (CST) qui protestait énergiquement contre le conciliabule intervenu entre l’UFC et l’ANC ayant permis l’envoi d’un représentant du parti de Gilchrist Olympio au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Mardi, c’était au tour de l’Union des Démocrates Socialistes d’Antoine Folly de déterrer la hache de guerre.
L’ancien ministre des Sports et son parti dénient au Comité d’Action pour le renouveau (CAR), le droit d’envoyer Passoki N’Galou à la CENI. Antoine Folly parle de « justice » et « d’équité » devant gouverner les prises de décisions au sein de la coalition.
Celui-ci se fonde sur le fait que le CAR de Me Dodzi Apévon soit d’ores et déjà représenté à l’Assemblée nationale au titre de la Coalition Arc-en-ciel avec cinq (5) députés pour défendre cette vision. Pour lui, le parti des Déshérités devrait, en ce qui concerne le choix des représentants d’Arc-en-ciel à la CENI, permettre aux autres formations membres de ce regroupement d’envoyer leurs membres. En ne le faisant pas, le CAR n’a pas fait preuve de « justice » et « d’équité », dénonce l’homme.
Une position qui fait sourire au sein de la formation politique fondée par le « Bélier de Kouvé ». « Ce sont des raisonnements bizarres. Nous, on est un parti politique, il y a des membres de la société civile qui sont proches de nous et qui sont envoyés à la CENI. UDS est-elle une organisation de la société civile ? », interroge un responsable du CAR qui n’a pas souhaité se prononcer publiquement sur la question.