Togo - « Quelle est la date du début de la maladie ? Le malade a-t-il passé un séjour dans une localité où sévit l’épidémie ? Quand est-il revenu ? Est-il rentré en contact avec un malade d’Ebola ou a-t-il manipulé un animal sauvage ? »
Tels sont les questions qui ont permis aux acteurs des médias ce mardi à Tsévié, (environ 35 km de Lomé) de maîtriser les contours de la maladie à virus Ebola, ses manifestations et les moyens de prévention.
Initiée par la cellule Information Education et communication du comité de riposte mis sur pied par le gouvernement togolais, cette rencontre compte doter les professionnels des médias des outils nécessaires pour sensibiliser les populations en vue de barrer la route à cette maladie qui « cause des dégâts ».
« En tant que professionnels des médias, ils revient à chacun de connaître la maladie, de donner une information adéquate en contribuant ainsi aux efforts de l’Etat pour mettre la population à l’abri de cette maladie », a souhaité Pré Simfeitchéou, directeur de cabinet au Ministère de la santé, représentant le Premier Ministre.
Pour lui, il est important que les journalistes, « dans un engagement citoyen évitent dans les communications d’alarmer les populations en semant en elle la polémique, mais insister plutôt sur les mesures d’hygiène, seuls prérogatives pour éviter la maladie ».
L’origine de la maladie, ses signes cliniques, ses modes de transmission, comment l’éviter et quelle conduite pratique tenir dans le secteur de la communication, restent les préoccupations autour desquelles les discussions ont tournées.
« Le virus Ebola s’introduit dans la population à travers les contacts entre les animaux, porteurs saints et d’homme à homme dans le contact des liquides biologiques. Pour l’éviter, rompre avec tout contact, pratiquer les mesures d’hygiène, le lavage des mains en l’occurrence et l’usage des substances hydro alcooliques », a expliqué le docteur José Nayo-Apetsianyi, Directrice régionale de la santé.
Victorien Banassim, directeur de la cellule Information Education et Communication a insisté sur le fait que tout communicateur doit aller à la recherche de l’information aux sources crédibles, connaître les causes de la maladie, suivre la traçabilité des contacts pour une sensibilisation porteuse.
Les journalistes, participant à ce briefing, ont promis donner une autre couleur à leurs productions pour impacter beaucoup plus l’opinion en lui servant une information vraie, vérifiée et en temps réel.
Depuis l’apparition de la maladie en Afrique de l’Ouest environ 6000 cas ont été enregistré dont 2700 morts. Il faut rappeler qu’aucun cas positif n’a été enregistré au Togo.