Togo - En 2013, 1109 marchés publics ont été signés et le montant des contrats approuvés au cours de la même année est estimé à plus 363 milliards de francs CFA dont 86,63% pour les appels d’offres ouverts, 13,38% pour les procédures d’entente directe, 2,76% pour les appels à manifestation d’intérêt et 1,23% pour les consultations restreintes.
C’est ce qu’a révélé mercredi l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) lors de la publication du rapport de ses activités de l’année 2013, 2ème du genre après celui de 2012.
Comme pour le premier rapport, c’est un satisfécit qu’on note chez les premiers responsables de l’ARMP et du Conseil de Régulation de cette institution.
A la lecture du rapport, contrairement au premier rapport où une cinquantaine de recours ont été formulés, 64 ont été enregistrés sur les 1109 marchés par le Comité de règlement des différends (CRD), avec à la clé, 62% qui portent sur les marchés de fournitures et services connexes contre 27% sur les travaux, 3% sur les prestations intellectuelles et 2% sur les délégations de service public. 59 de des recvours ont eu un dénouement.
Un autre volet pris en compte dans ce rapport, la formation des différents acteurs intervenant dans la passation des marchés au Togo. Au total, 1465 personnes issues des commissions internes de gestions des marchés publics des différentes autorités contractantes, les opérateurs économiques, les journalistes, les représentants des associations et organisations de la société civile notamment ont été formées.
Au titre de la réalisation des missions d’audit des marchés publics, l’ARMP a rendu public les résultats des missions d’audit des marchés conclus en 2011, audit réalisé par les cabinets Fiducia Consulting Group et Audit & Conseils Réunis et qui table sur plusieurs dysfonctionnements du système de passation.
Pour améliorer le système de passation des marchés au Togo, le directeur de l’ARMP, Théophile Kossi René Kapou a fait un certain nombre de recommandations.
« Dans le souci d’améliorer l’efficacité de ses actions, l’ARMP propose que soient révisés à la hausse, les seuils de passation et de contrôle des marchés publics, la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel pour la passation des contrats de partenariat public-privé », a-t-il proposé.
Il est aussi important, selon lui, de faire respecter les dispositions réglementaires relatives au profil et à la durée du mandat des personnes désignées au titre de personne responsable des marchés publics.
Conformément à la loi n° 209-013 du 30 juin 2009 portant création de l’ARMP, ce rapport d’activités sera adressé aux hautes autorités du pays.