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EDITORIAL : Générale d’Afrique, la saga du Sahel, semer le faux pour avoir le vrai !
Publié le jeudi 25 septembre 2014  |  Afrika Express




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Des délinquants en col blanc ! Encore faudrait-il que de Adoum à Helios en passant par Perrin, un seul en mette de blanc. Ils préfèrent, en jokers des temps modernes, se déguiser avec des chemises de soie de vives couleurs. Pendant un mois tout entier, un peu plus même sans doute déjà, nous leur avons consacré une série d’articles, pour dénoncer le scandale de la numérisation, l’un de leurs coups les plus réussis, même si ce n’est pas le seul. Depuis deux décennies, avec Générale d’Afrique, la louve sauvage par laquelle malédiction arriva, ils ont réussi à empocher quelques milliards. Les articles successifs ne visaient, à aucun moment, ces trois mousquetaires personnellement.


Pour nous, il n’est pas possible et soutenable que, malgré les quelques efforts (lents mais efforts tout de même) que fait le Togo pour rassurer des partenaires financiers et stabiliser l’un des budgets les plus bas de la sous-région, un seul individu, fut-il génie déchu au Sahel, puisse jongler, en toute impunité, avec des milliards de la République. Laquelle encore ? Celle togolaise où, 69% des populations vivent avec moins de 2 dollars par jour. 2 dollars, même en Afrique, c’est de quoi acheter du pain sucré pour 4 personnes.



Primo, notre motivation était donc unique, mettre à nu le scandale et suivre progressivement les dispositions qui peuvent ou seraient prises pour y mettre fin. Notre trêve sur la série de dossiers est justifiée par le simple fait que, ayant sommé son Premier ministre de suivre l’affaire de près, Faure Gnassingbé suit lui-même à distance la suite des travaux. Nous avons estimé que l’attention étant suffisamment attirée, une pause n’était pas stupide. Un premier comité est mis en place et suit le chantier du siège de la télévision nationale, il sera élargi éminemment. Après l’avoir cherché partout, le Premier ministre a retrouvé Adoum, le chef « band » qui a pris des engagements que nous espérons, il pourra respecter, n’ayant jamais rien respecté nulle part sur la terre, de la Guinée en Côte d’Ivoire, du Bénin au Seychelles où leur société se réduit à un numéro de téléphone mobile. Depuis que nous avions signalé cela, le numéro ne passe plus.

Secundo et cela est vérifiable au Bénin, dans un marché de défense nationale, ils ont exposé les tuyaux de l’armée. Quel que soit ce qu’on lui reproche, l’armée togolaise s’est illustrée partout où elle est en mission par « son efficacité, sa diligence et son professionnalisme » pour citer le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des Opérations pour la paix. Imaginez un instant que des installations destinées à cette armée soit « infiltrable » par un pays voisin, avec l’appui ou non de hasardeux escrocs pour qui l’argent justifie toutes les magouilles ? Leur vénalité caractérielle et leur cupidité sahélo-tropicale ne leur imposent aucune limite. Nos articles devraient réveiller ceux qui, de l’armée, ont la gestion.



Tertio, la date fatidique pour la numérisation étant le 17 juin, comment peut-on y parvenir quand le taux de réalisation ne dépasse pas à ce jour, 20% ? Ils ont obtenu le marché dans le chaos, sans cahier de charge, sans plan architecturale en 3 D, sans possibilité d’audit externe, sans la moindre garantie financière et sans même pouvoir justifier de compétence dans le domaine. Nous mettons au défi Générale d’Afrique de nous dire où sur la terre, elle a pu faire de la numérisation Tnt et que cela a marché ? Nulle part, pas dans un seul pays et cela, Adoum le reconnaît à demi-mot, « on commence tout un jour« , confie-t-il, avec l’humour sarcastique dont il déborde, à Ayassor, ministre togolais de l’économie et des finance. Comment accepter et admettre que, contre 25 milliards de contribuable togolais, il puisse faire des essais comme si le pays était devenu un cobaye de laboratoire pour eux ?

Alors que les allégations sont vérifiées, Générale d’Afrique, au lieu de les démonter pour son honneur, alors qu’il s’agit de faits graves, accuse par pics interposés des manipulateurs supposés. Faisant, au gré de leur panique, des victimes innocentes. Si les faits sont vrais, pourquoi en chercher des instigateurs réels ou supposés ? Si les faits sont faux, il ne reste plus qu’à les infirmer une fois pour toute.

Les informations étant provenues de sources différentes, comment les attribuer à quelqu’un d’autres alors que bonne partie de ces informations ne sont connues que de Adoum lui, de son auxiliaire Perrin et de son Coadjuteur Helios ? N’a-t-il pas dit, à un Conseiller de Faure Gnassingbé, « ces informations viennent de quelqu’un de la maison ? » et pourquoi chercher des détracteurs ailleurs qu’à l’interne ? On appelle cela, «diviser pour régner ». Les véracités ou non des faits priment sur des sources réelles ou fictives supposées.

Ces raisons et bien d’autres ont justifié notre « acharnement » s’il faut l’appeler ainsi. C’est le mot utilisé par Helios, Directeur général de Générale d’Afrique et coadjuteur permanent de Adoum pour désigner nos articles qui s’enchaînent. La vraie question qui se pose et à laquelle personne ne répond est de savoir si nos allégations sont vraies ou fausses ? Cette question, personne à Générale d’Afrique ne se la pose.


Nul ne peut dire qu’elles sont fausses, les preuves sont quotidiennement brandies dans nos colonnes. C’est ce qui justifie la panique qui a fait écrire à Perrin, plusieurs mails à son « Maître » en vacances pour évoquer et commenter nos articles. Nous aurions souhaité, en média d‘investigation, échanger avec eux et avoir leurs versions des faits.


Toutes nos tentatives avant publication ont été vaines et quand la série a été ouverte, c’était devenu imprudent de rencontrer des gens qui, dès qu’ils reçoivent quelqu’un, font circuler sur lui l’information selon laquelle ils lui auraient versé quelques milliards. 7 pour le réseau du ministre des finances, informations que nous n’avons pas pu vérifier bien qu’elle soit de l’affirmation de Adoum, pis est, la somme étant excessivement exorbitante, nos premiers contacts au ministère des finances en ont souri.

Il y a sans doute eu quelque chose, mais l’hyperbole de la multiplication est une figure de style courante chez Générale d’Afrique. 750 millions pour Houngbo, ancien Premier ministre dont ils se targuent d’avoir fini la construction de l’hôtel de luxe à Agbandi. L’information a fait rire l’intéressé, devenu depuis Directeur général adjoint de l’Organisation internationale du travail (Oit) et en poste à Genève depuis deux ans. 300 millions pour Oré Djimon, ancien ministre de la communication, qu’ils ont pourtant humilié et traité « d’inculte » et de goujat. Vérification faite, prise de colère, il les met au « défi d’en apporter la moindre preuve ».


C’est pourquoi, une fois « l’opération » lancée, nous avons refusé catégoriquement de les rencontrer pour en parler et à ce jour, à part les interventions d’intermédiaires refoulés poliment, aucun contact n’a existé entre Générale d’Afrique et Afrikaexpress, ni de près, ni de loin. Nous mettons donc au défi quiconque d’en prouver le contraire alors que des rumeurs diffamatoires en font cas. Ces escrocs du Sahel qu’un harmattan (vent sec et piquant venant du Nord) sans retour a ramené au Togo sont solennellement mis au défi d’en apporter la moindre preuve, sinon même d’oser en évoquer la plausibilité.


Si Générale d’Afrique veut semer le faux pour avoir du vrai, le vrai n’est pas loin d’elle… Mais attention pour ne pas ramasser de l’ivraie, à bon délinquants, pardon, à bon entendeur, salut !

Afrikaexpress
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