Lundi, ce fut les transitaires qui, à travers une conférence de presse dénonçaient des pratiques qu’ils jugent malsains de la part de l’UPRAD
(Union professionnelle des agrées en douane). Hier mardi, c’est au tour de cette union des commissionnaires agréés de passer à la
contre-offensive. Face à la presse, ces derniers ont balayé du revers de
la main toutes les accusations formulées par les transitaires non
agréés. Selon la déclaration livrée par le Secrétaire général de
l’UPRAD, Assiongbon Kpodar, leur « organisation est mise en cause par
ces manifestants à tort, car aucune de leur accusation ne repose sur des
bases objectives ». Et ce dernier d’ajouter, « on a même l’impression
que certains sujets sont totalement méconnus par les intéressés à voir
les attaques gratuites faites à l’égard des agréés et des griefs sans
fondements qui ont été livrés à l’opinion publique ». Dans tous les cas,
selon M. Kpodar, « les commissionnaires en douane agréés réaffirment
haut et fort que c’est à eux que la loi a donné l’autorisation exclusive
d’exercer la profession de déclarer des marchandises en douane, et ils
entendent organiser cette profession pour la sortir des errements et
vices dans lesquels certains individus l’ont plongé depuis quelques
temps ».
Parlant des faux frais dont parlaient les transitaires non agréés au
cours de leurs dernières sorties, l’UPRAD ne se reconnait pas dans les
accusations qui indiquent que ce sont les commissionnaires agréés qui
l’ont institué. Toutefois, face à la nouvelle donne induite par le
paiement des frais au niveau du Guichet unique, l’on pense que « ces
faux frais dont on parle, il y aura certains qui à la longue vont
disparaitre d’eux-mêmes ».
En tout cas, à l’UPRAD l’on dit que le Guichet unique et toutes les
autres réformes introduits dans la prestation de service des déclarants
en douane, ne pose aucun problème comme veut le faire croire les
manifestants. On juge d’ailleurs que « les deux structures, SEGUCE et
l’OTR ne connaissent pas les transitaires non-agréés et donc ne
sauraient leur poser problème ».
Les responsables de l’UPRAD se disent qu’en principe, le Guichet
unique devrait apporter une certaine transparence dans la déclaration
des marchandises et que c’est peut-être cette transparence qui ne
plairait pas à certains.
Rejetant toutes les accusations qui parlent de complot ourdi pour
éliminer les transitaires non agréés, M. Kpodar formule à l’endroit de
leurs frères non agréés deux conseils : s’organiser et faire des
contrats avec les agréés.
En attendant de voir si ces suggestions seront pris en compte par
les transitaires non-agréés, l’UPRAD se réjouit de ce que, une rencontre
tenue dans la matinée de mardi avec le Premier ministre leur a permis
de soumettre à ce dernier des propositions devant accompagner
l’instauration des réformes dont les acteurs principaux sont l’OTR et
SEGUCE Togo. Ils se réjouissent également que leurs inquiétudes aient
été prises en compte et que les équivoques soient levées.
Pour la petite différence entre les transitaires non agréés et les
Commissionnaires agréés, c’est que les derniers sont donc avant tout des
transitaires qui ont évolué pendant 10 ans et ont eu les moyens pour
s’octroyer l’agrément. Ce qui n’est pas le cas pour les transitaires
non-agréés qui, ne disposant pas encore des 10 années d’exercice et de
la somme de 25 millions de F Cfa exigés pour devenir commissionnaire
agréé, sont obligés de continuer presque dans le noir en se faisant
parrainer par leurs supérieurs (les commissionnaires agréés).