Togo - Une délégation burundaise du Fonds du Microcrédit Rural (FMCR) a achevé ce vendredi sur une note de satisfaction, une mission d’une semaine destinée à s’enrichir des expériences du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) en ce qui concerne la gestion de l’institution et la mobilisation des fonds, a constaté un reporter de l’Agence Afreepress.
Il s’est agi pour les membres de cette délégation, d’échanger avec les responsables du FNFI, pour savoir comment « en si peu de temps » le projet de microcrédit a pu susciter l’intérêt de tous les partenaires techniques et financiers du Togo, ainsi que l’adhésion aussi bien des prestataires de services financiers que des bénéficiaires finaux.
« Le FNFI est un fonds monté en concertation avec tous les différents intervenants et la volonté manifeste du pouvoir public, et nous avons constaté que partout, tout le monde parle le même langage en ce qui concerne la faisabilité du projet, tout le monde reconnaît que c’est pour aider et soutenir les pauvres et les insérer dans les rouages économiques », a félicité Onesphore Nshimirimana, chef de la délégation burundaise.
C’est au niveau du montage institutionnel, et de l’adhésion des différents partenaires techniques et financiers extérieurs, reconnaît-il, que le secteur du microcrédit burundais se cherchait. D’où le besoin ressenti de venir connaître la démarche du FNFI qui a reçu un accord de financement de 5 milliards de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) quelques mois après le lancement de son premier produit.
L’expérience du montage institutionnel et de la stratégie de communication mise en œuvre par le FNFI, a donc été pour le chef de la délégation « très édifiante et permettra certainement de renforcer au Burundi, le mécanisme opérationnel sur le terrain ainsi que la mobilisation des différents partenaires techniques et financiers pour un meilleur financement du microcrédit au Burundi ».
Présente à la cérémonie de restitution des conclusions de cette mission, la ministre du Développement à la Base, de l’Artisanat de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes Victoire Tomégah-Dogbé s’est réjoui de l’intérêt que le Burundi a porté au FNFI, malgré que le FMCR est déjà vieille de 12 ans.
Elle a par ailleurs insisté sur les facteurs de réussite du FNFI que sont le temps mis pour murir les réflexions de sa mise en œuvre, la volonté de rendre participatif et inclusif le processus et l’engagement du gouvernement à aider les populations à sortir de la pauvreté et de la précarité en leur accordant un financement pour des activités génératrices de revenus.
Le Togo et le Burundi entretiennent des relations amicales dans plusieurs domaines, notamment le partage d’expériences dans le processus de renforcement des politiques de réconciliation, et de la mise en place de l’Office Togolais des Recettes (OTR).