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Edem Kodjo désapprouvé par Nadim Kalife sur les tarifs des billets d’avions
Publié le samedi 27 septembre 2014  |  Le Temps


© Autre presse par DR
Michel Nadim Kalife, macro-économiste togolais.


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Edem Kodjo croyait faire l'esprit, Nadim Kalife l'a ramené un peu au sens des réalités les plus triviales.

Edem Kodjo a fini par lasser l’opinion avec les récurrents communiqués de sa fondation Pax Africana, dont on peine à voir les réalisations sur le terrain, hormis trois colloques internationaux.

La Fondation Pax Africana écrit au moins trois communiqués par semaine sur l’actualité africaine. Les communiqués peuvent porter dès fois sur un sujet aussi banal que la prestation des footballeurs africains au mondial 2014.

Le dernier communiqué en date porte sur la grève des pilotes que vit la compagnie aérienne Air France/KLM. Un débrayage qui a de fortes répercussions sur le trafic aérien entre l’Europe et l’Afrique, Air France/KLM ayant une part importante du trafic.

Le communiqué rappelle d’abord les bénéfices faits par cette multinationale aérienne dans le ciel africain, surtout dans le pré carré francophone, depuis la disparition de la compagnie panafricaine Air Afrique.


"Les bonnes performances de la même multinationale en Afrique devant une concurrence presque nulle dans le ciel africain notamment francophone constituent ces dernières années une importante bouffée d’oxygène”, souligne le communiqué.

La Fondation fait montre de son incompréhension devant ” la survivance de fréquents débrayages sans discernement exécutés par des salariés de cette compagnie européenne un débrayage dans un contexte commercial très favorable pour AIR FRANCE-KLM“.


Elle craint également “qu’après ces débrayages intempestifs et couteux, AIR FRANCE-KLM [revoie] ses tarifs à la hausse et c’est l’Afrique qui aura à supporter la charge la plus pesante.”

En clair, AIR FRANCE-KLM est en méforme sur le continent, se rattrape par son chiffre d’affaires en Afrique, à grâce à des tarifs de transports extrêmement élevés.

En conséquence, la Fondation Pax Africana en appelle à la création d’une compagnie aérienne panafricaine, tout en oubliant que la compagnie privée Asky, de droit togolais, est une compagnie panafricaine dont l’objectif avoué est de remplacer la défunte Air Afrique mais surtout concurrencer les compagnies occidentales dans le ciel Africain. Edem Kodjo avait pourtant qualifié Koffi Djondo, le président d’Asky de “panafricanisme en action”. Asky est piloté en réalité par Ethiopian, la compagnie aérienne éthiopienne l’une des plus dynamiques au monde. Edem Kodjo est-il frappé d’amnésie ?


"Il est temps de ne plus être le dindon de la farce. Ce qui se passe en France ne nous regarde pas. Et nous n’avons pas à être victimes des turpitudes d’autrui.

Des exemples de succès florissants de compagnies professionnelles comme Ethiopian Airlines, South African Airlines, Kenya Airways, Egypt Air, Royal Air Maroc, etc. existent en Afrique. Ils sont admirables et méritent d’être étendus ou fusionnés dans un vaste creuset panafricain comme une nouvelle et solide AIR-AFRIQUE", indique le communiqué sur un ton très peu commun.


Désapprobation de Nadim Kalife


Cette sortie médiatique d’Edem Kodjo a eu le don de susciter les rodomontades de l’économiste et homme d’affaires togolais Nadim Kalife, contrarié quelque peu par le panafricanisme prêt-à-porter que l’ancien Premier ministre fait manger à toutes les sauces au point de le galvauder.

L’ancien conseiller économique d’Edem Kodjo (Premier ministère Kodjo 1994-1996), plus pragmatique et moins idéologue, accuse plutôt les taxes d’aéroport extrêmement élevés qui rendent prohibitifs les tarifs des billets d’avions.

"Je voudrais attirer votre honorable attention sur le fait que, dans le prix du billet de 454.000 FCFA que j’ai payé pour me rendre à Paris ce 26/9 et revenir le 24/10/2014, il y a 274.000 FCFA de taxes d’aéroport, dont la très grande partie est reversée à Lomé.

Il en est de même dans toutes les autres capitales africaines francophones, à plus ou moins, ce qui handicape le tourisme en Afrique subsaharienne francophone, dont l’importance économique a toujours été toisée par nos gouvernements, alors que c’est un secteur des plus porteurs au niveau des retombées sur la population sans discrimination, indique Nadim Kalife.

Et au directeur du Petit Prince (la société fabricatrice de pièce de décoration) de faire un cours d’histoire politique au très francophile Edem Kodjo: "Le mal se trouve bien chez nous, aussi bien dans la mauvaise gestion de l’ancienne compagnie AIR AFRIQUE que dans nos taxes d’aéroport d’aujourd’hui- Et cela résulte de la mauvaise gouvernance instaurée par les dictatures africaines dès le lendemain des indépendances à la faveur de “la guerre froide” et de Jacques Foccart, père de la Françafrique, … tous nos gouvernements “indépendants” n’ayant jamais été censurés par un vrai suffrage universel qui aurait pu instaurer l’alternance politique, dont le mérite consiste à obliger les gouvernements à bien gérer leur pays sous peine de perdre le pouvoir aux prochaines élections".


Touché ! Nadim Kalife vient de faire une piqûre de rappel à Edem Kodjo. L’ancien Premier ministre croyait faire de l’esprit avec son panafricanisme, mais de plus en plus de voix s’élèvent pour lui indiquer le sens de la réalité. Le rêve d’une Afrique unie et forte ne peut pas faire l’économie de certaines vérités sur les propres errances des Etats africains.

L’ancien Secrétaire général de l’OUA, est en effet l’homme politique togolais qui a la plus longue expérience sur la scène politique. Depuis le coup d’Etat d’avril 1967, Edem Kodjo est présent sur la scène, grimpant rapidement les échelons, instituant le système du parti unique en créant le RPT, parti-Etat, occupant tour à tour les plus grands portefeuilles ministériels (Finances, affaires étrangères) avant de prendre le Secrétariat général de l’OUA.

Il fut Premier ministre en 1994 en chipant la Primature à Me Yawovi Agboyibo grâce à des tours de passe juridico-constitutionnels, ce qui contribua à faire rater l’alternance au Togo. En 2005, Edem Kodjo, un carriériste qui ne peut pas vivre en dehors du pouvoir, vola au secours de Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir par les armes et mis au ban de la communauté internationale, en devenant son Premier ministre.
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