Des responsables burundais du Fonds de microcrédit rural (FMCR) viennent d’achever une mission d’étude au Togo. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cet organe, créé il y 12 ans, n’est jamais parvenu à délivrer efficacement des produits de microfinance aux populations les plus modestes et c’est donc du côté du Togo que la solution pourrait venir.
Les experts ont étudié avec attention la structure et le fonctionnement du FNFI, le Fonds pour la finance inclusive, lancé en début d’année et qui s’avère être une réussite.
Trois facteurs sont indispensables pour obtenir des résultats, souligne Victoire Dogbé-Tomegah, la ministre du Développement à la base, d’abord murir le projets, ensuite mettre en place un processus participatif et inclusif ; enfin il faut un engagement fort de l’Etat.
Fin 2014, 300.000 Togolais auront bénéficié d’un micro-prêt.
Mais attention, Bujumbura est aussi un exemple pour le Togo. Qu’il s’agisse de la politique de réconciliation nationale ou de la réforme des douanes et des impôts qui a conduit à la création de l’Office togolais des recettes (OTR), un modèle directement inspiré du Burundi.