L’augmentation constante de la population togolaise crée chaque année de nouveaux besoins en logement de meilleure qualité et malgré bon nombres d’initiatives, le Togo se trouve aujourd’hui parmi les rares pays en Afrique de l’Ouest dépourvus d’outils appropriés de planification et de financement de l’habitat social.
C’est justement pour relever ce défi qu’un rapport de l’étude de faisabilité a été soumis à validation ce vendredi à Lomé pour la mise en place d’une banque de l’habitat au Togo, initiative du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat.
L’étude de faisabilité a été menée par SEFCO internationale, une entreprise qui, estime d’ores et déjà que le Togo doit désormais disposer des ressources pour appuyer le fonds spécial déjà existant pour faciliter à ses concitoyens la construction de logements.
«Nous avions vu qu’il y a une inadéquation entre l’offre et la demande, ce qui nous a poussé à faire une collecte d’information du document auprès des différents ministères. Nous l’avons analysé et nous avions jugé qu’on peut réaménager le financement de ce logement parce qu’il y a un fonds qui existe mais qui n’a pas de ressources spécialement dédiées pour l’habitat », a déclaré Bérriri Abder Razak, chef projet SEFCO.
Ouvrant les travaux de cette rencontre, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat Kwadjo Fiatuwo Sessénou s’est réjoui de l’aboutissement de cette étude qui « jette les bases d’une solution opérationnelle et durable à la problématique de l’accès des populations à revenus faibles et intermédiaires à un logement décent ».
« Nous avons pensé créer une banque d’habitat à la population togolaise pour rendre accessible les moyens financiers à cette dernière dans le cadre des constructions de logement surtout aux populations à revenus faibles et intermédiaires à un logement décent », a-t-il souligné tout en précisant que cette banque profitera plus à la population qu’au gouvernement.
Cette initiative « louable » s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé qui dans son discours du 27 avril 2014 estime que « l’accès à un logement décent constitue l’une des bases fondamentales d’une vie sociale épanouie » et de ce fait, a décidé de faire de la construction des logements sociaux un axe prioritaire de ses actions.