Djibril Ouattara quitte la direction de Moov Togo (Etisalat, Emirats arabes Unis). Il a été nommé directeur d’Airtel au Niger, l’opérateur indien de téléphonie mobile (Groupe Bharti).
Arrivé il y a 5 ans au Togo, M. Ouattara peut afficher un bilan plus que satisfaisant avec un taux de couverture qui atteint aujourd’hui 94% et 1,9 million d’abonnés.
Le départ de Djibril Ouattara intervient alors que Moov a été condamné à une forte amende par l’Autorité de réglementation des postes et télécommunications (ART&P) pour non-respect du cahier des charges qui stipule que 30% de la filiale locale doit être détenue par des personnes physiques ou morales togolaises. Or, l’actionnariat a été progressivement dilué à moins de 5%.
Mais le manager assure que sa décision de quitter l’entreprise n’a rien à voir avec cette affaire.
Republicoftogo.com : Pourquoi quitter Moov et le Togo maintenant ?
Djibril Ouattara : Les raisons sont simples. J’ai passé plus de 5 ans au sein de cette entreprise entouré de mes collaborateurs.
Nous l’avons relancé, nous l’avons développé et rendu profitable. Je suis un manager, j’ai besoin de nouveaux défis, de nouveaux challenges, j’ai n’ai pas de certitudes.
J’ai reçu des sollicitations. Certaines m’ont séduites car elles s’inscrivent dans le développement de l’Afrique.
Republicoftogo.com : Mais vous quittez Moov-Togo au moment ou l’entreprise traverse une mauvaise passe
Djibril Ouattara : C’est vrai et c’est un gros pincement au coeur parce qu’au fond, j’ai de très bonnes rélations avec l’ensemble des autorités togolaises.
Je les remercie pour leur confiance et je suis très attaché à cette société.
J’aurais aimé être là pour continuer à discuter avec les autorités afin de trouver le meilleur compromis. C’est ça qui a été toujours été mon objectif.
J’ai été accueilli au Togo bien mieux que dans mon propre pays.
J’ai développé une activité qui, je crois, a impacté significativement le développement économique du Togo et j’en suis fier.