Togo - Selon le premier rapport bilan de la mise en œuvre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) au cours de l’année 2013, cette stratégie a permis d’enregistrer plusieurs avancées. Dans le domaine de l’agriculture, la couverture des besoins nationaux en produits céréaliers a progressé légèrement, les intrants nécessaires, notamment, les engrais et les semences améliorées ont été mis à la disposition des agriculteurs et près de 16 000 kits ont été distribués aux populations vulnérables pour assurer leurs petites exploitations.
Dans le domaine de l’éducation, des progrès ont été atteints dans le cadre de l’achèvement dans le cours primaire. En matière d’infrastructures routières, près de 122 kilomètres de routes ont été réhabilités, des ouvrages d’art ont été construits. Dans la voirie urbaine, les rues ont été aménagées à Lomé et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays. Plusieurs localités ont été électrifiées.
Le nombre d’abonnés en matière de téléphonie mobile a largement progressé par rapport à 2012 et des efforts sont faits pour que la couverture soit plus fluide. Près de 13 entreprises à caractère industriel ont été créées contre une seule entreprise en 2012, à la faveur de la mise en œuvre de centres de formalités des entreprises.
Cependant, selon le Secrétaire technique du Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP), Paul Koubalékota Kamaga, des difficultés subsistent toujours pour la mise en œuvre efficiente de cette stratégie mise en place par le gouvernement et ses différents partenaires pour augmenter le revenu moyen du Togolais de l’ordre de 3 à 4% par an au cours de la période allant de 2013 à 2017.
Ces difficultés portent notamment sur la capacité à avoir toutes les ressources nécessaires pour mettre dans l’investissement. « Dans le budget de nos ministères, le fonctionnement prend une grande partie alors qu’il faut davantage dans l’investissement pour créer la richesse aux populations et réduire la pauvreté. Des efforts méritent d’être faits dans ce domaine et c’est à cela que s’attèle l’Office Togolais des Recettes (OTR) qui a été mis en place », a expliqué le premier responsable du DSRP.
Autres difficultés, la maîtrise des procédures de passation des marchés, la capacité des acteurs à suivre et à évaluer ce qui se fait.
Les différentes recommandations faites par ce rapport bilan de la SCAPE validé les 17 et 18 juin 2014 ont été partagées avec les représentants de l’administration publique et des institutions de la République mercredi à Lomé.
La semaine prochaine, ce sera le tour des représentants des organisations de la société civile et du secteur privé d’être informés.
La SCAPE couvre cinq (5) axes, notamment le développement des secteurs à fort potentiel de croissance, le renforcement des infrastructures économiques, le développement du capital humain, la protection sociale et l’emploi, le renforcement de la gouvernance, la promotion et le développement participatif, équilibré et durable.