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Aimé Gogué, le dindon… plus gros que le bœuf
Publié le vendredi 3 octobre 2014  |  L`Indépendant Express


© aLome.com par Parfait
Aimé T. GOGUE, président de l`Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI).


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La composition de la Commission Electorale Nationale Indépendante continue de provoquer des grincements de dents. La pilule reste amère pour l’Alliance Démocratique pour le Développement Intégrale ADDI. Le partenaire parlementaire de l’Alliance Nationale pour le Changement a manifesté son indignation face à la répartition faite par l’ANC des trois (3) sièges de la CENI.

Les responsables de l’ADDI qualifient le comportement du parti orange de forfaiture et d’amateurisme politique et réclament un (1) siège sur les trois au sein de l’institution chargée d’organiser la présidentielle de 2015. Les responsables de l’ADDI ont animé une conférence de presse pour situer l’opinion et dénoncer le « tsunami » politique de l’Alliance Nationale pour le Changement. L’ANC quant à elle est totalement remontée contre cette sortie de Aimé Gogué et de son équipe. Des faits qui confirment le plan caché du Pr Gogué qu’il n’a pas tardé à mettre en œuvre.
Plus tard que prévu.

On s’en doutait, le parti politique ADDI du professeur Aimé Gogué ne devrait pas aller encore plus loin dans les convictions de l’ANC, ceci en raison des rapprochements suspects et des avantages continuellement à lui accordés par le parti au pouvoir. De l’électrification de son village aux entrevues discrètes menées avec des cadres au pouvoir de sa préfecture, le parti ADDI qui a pour fief la préfecture de Tône n’a pas seulement mordu à l’hameçon mais est en train de réussir une mission pour laquelle il a résisté pendant plusieurs mois. Se métamorphoser en opposant officiel bénéficiant des privilèges et pouvant réussir à fragiliser le principal parti d’opposition, l’ANC de Jean Pierre Fabre.

L’occasion de la représentation à la CENI était une en or. Cela crée désormais un divorce naturel voulu, entretenu et négocié avec les adversaires politiques au pouvoir. De ce fait, l’ADDI est en train de sombrer, inexorablement.


Tout laisse en effet croire que l’incompréhension et la défense de l’intérêt personnel seraient en train de ronger l’un des plus «crédibles» regroupement de partis politiques de l’opposition Togolaise. C’est clair, les relations semblent ne plus être au beau fixe entre l’ANC et l’ADDI.
La cause factice de cette incompréhension est la répartition des trois (3) sièges de la CENI au titre de partis parlementaire faite par les responsables de l’ANC.

Les premiers responsables de l’Alliance Démocratique pour le Développement Intégral ADDI ont convoqué la presse le mercredi dernier à Lomé. Et comme on pouvait s’y attendre, un seul objectif à cette conférence de presse : montrer leur indignation vis-à-vis de la répartition des sièges faite par leur allié du parti de Jean-Pierre Fabre.



Le premier responsable de l’ADDI affirme ne pas être content du comportement de l’ANC au moment des répartitions des sièges : « ADDI n’est pas contente du comportement que son partenaire principal a eu lors de la formation de la CENI. Nous exprimons ainsi notre indignation et dénonçons avec vigueur ce comportement d’un parti ami auquel nous avons toujours marqué la fidélité et la confiance », a indiqué le président de l’ADDI le professeur Aimé Gogué.

Par ailleurs pour l’Alliance Démocratique pour le Développement Intégral, il s’agit d’une «trahison», d’une « forfaiture » d’un « tsunami » et plus encore «d’amateurisme politique ».
Aimée Gogué et les siens pensent qu’ils sont sacrifiés à travers ce qu’ils qualifient de « conciliabule » entre l’ANC et l’UNIR. A en croire ceux-ci, le nom du représentant de l’ADDI au niveau de la CENI est rayé de la liste lors de ce pourparler entre le parti orange et la colombe bleue.



Le parti de Jean-Pierre Fabre n’est pas non plus resté indifférent face à cette sortie des responsables de l’ADDI. L’ANC à travers la voix de son second vice-président et présidente du groupe parlementaire ANC-ADDI, Me Isabelle Manavi AMEGANVI évoque les raisons de ce fait.
Pour Isabelle AMEGANVI, plusieurs choses expliquent cette situation ; entre autres la participation de la coalition Arc-en-ciel aux 5 places de l’opposition parlementaire, la cession d’une place à l’Union des Forces de Changement (UFC) malgré son statut « agaçant », les intérêts communs qui lient l’ANC à l’ADDI et l’expérience des représentants de l’ANC au sein de la CENI pour la transparence de l’élection présidentielle prochaine.



Le secrétaire national chargée à la communication de l’ANC, quant à lui n’a pas du tout été clément face à cette sortie du parti d’Aimé Gogué.


Eric DUPUY dit être, à son tour, indigné contre l’ADDI « indignation pour indignation, disons que depuis 2007, ADDI devrait disparaitre et si tel n’a pas été le cas c’est grâce à Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson et nous lui avons consacré plein de choses en ce qui concernait les législatives de 2013. Nous ne pouvons pas être généreux envers un ami plus que ça.

Quand Gogué parle de calcul mathématique je lui demanderais de bien refaire les calculs avec 4 sièges. »
Concernant ce que le Pr Gogué qualifie d’amateurisme politique, le secrétaire national chargé à la communication de l’ANC n’est pas passé par quatre chemins pour répondre à Gogué : «je pense qu’il faut qu’il se rende compte que les erreurs, il les a cumulé à plusieurs reprises. Lorsque nous avons positionné une personne à la CELI de Tandjouaré, il l’a remplacé sans nous avertir. Au finish, nous savons que cette personne qu’il avait positionné à l’époque est aujourd’hui membre de UNIR (…) on choisit quelqu’un comme ça qu’on ne connait pas et on lui confie des postes de responsabilité politique, c’est ce qu’on appelle de l’amateurisme politique. Voilà des choses qui montrent que le Pr Gogué et le Dr Kampatibe sont de réels dangers pour la politique togolaise parce qu’on ne peut pas être aussi amateurs et vouloir donner des leçons aux autres. »



Le « raisonnement » de l’ADDI à vouloir un siège à la CENI est incompréhensible pour l’ANC. Selon Eric DUPUY, les représentants de l’opposition à la CENI doivent être des gens qui s’y connaissent en politique, des bons, afin que les intérêts de l’opposition puissent être défendus et non ceux qui n’ont aucune expérience en la matière. Eric Dupuy qui incarne l’aile dure du parti tire ses conclusions : «Bon le professeur Gogué a parlé de séparation de corps, nous attendons le divorce », a-t-il ajouté avant de rappeler l’essentiel de la lutte politique actuelle de l’opposition : « que le CST et la coalition Arc en ciel puissent se mettre au travail très rapidement afin qu’ensemble une ligne politique commune soit dégagée.»


Ceci permettra de mobiliser la population de manière à empêcher le régime RPT/UNIR de continuer son forcing : «Nous sommes peut être aujourd’hui au nombre de 12 ou 13 mais si du jour au lendemain nous pouvons revenir à 7, ce sera une très bonne chose. Nous sommes des hommes politiques, nous sommes des démocrates, personne n’est obligé de se saborder pour faire plaisirs aux autres» a martelé Eric DUPUY.


Cette situation qui est en train de naitre entre l’Alliance Nationale pour le Changement et l’Alliance des Démocrates et du Développement Intégral risque d’être un coup dur pour le paysage politique togolais ceci à quelques mois de la présidentielle de 2015.
Certains acteurs de la scène politique pensent que si divorce doit y avoir, qu’il se fasse maintenant qu’à un(1) ou deux(2) mois de la présidentielle. Pour d’autres il faut que certains partis politiques s’écartent du lot pour que du sérieux soit fait pour avoir de réelles chances afin d’avoir l’alternance tant souhaité en 2015.


Ce que représente l’ADDI


Les faits actuels donnent raison à l’ANC sur le refus de son soutien à certains candidats de partis politiques membres du CST aux dernières élections législatives. On se rappelle, l’OBUTS d’Agbéyomé Kodjo avait véhémentement critiqué Fabre d’avoir refusé de soutenir un de ses candidats. Mais la finalité serait qu’en cas de passage d’un candidat d’OBUTS avec le soutien de l’ANC, ce parti se mettrait dans la posture du dindon qui voudrait être plus gros que le bœuf, comme le fait actuellement le petit parti de Aimé Gogué.


C’est vrai, le secrétaire à la communication de l’ANC a déjà fait remarquer que ADDI sans l’ANC serait l’un de ses nombreuses associations de développement dit intégral à tourner à rond. Mais le FRAC, puis le CST, encore mieux, l’ANC ont fini par donner un sens à ce parti. C’est vrai, la politique, c’est d’abord des alliances, mais des alliances sur des visions futuristes au cas où la lutte abouti.


Mais si sur trois sièges à la CENI, ADDI, allié de l’ANC veut déjà obtenir un contre deux autres pour son parrain l’ANC qui a 16 députés à l’assemblée, il faut déjà se poser des questions sur les rixes qui pourraient découler d’un partage de pouvoir au cas ou l’opposition remporte le scrutin.
Analyse qui revient à conclure que le calcul mathématique argué par Gogué est biaisé, voire faux sur toute la ligne. A moins que ces calculs sont orientés vers des conciliabules qu’il multiplie avec des cadres UNIR de sa localité pour c réer le clash avec l’ANC et obtenir des promesses qui pour certaines sont déjà en cours de réalisation.


Des révélations sont promises dans ce jeu malhonnête auquel se livrent certains leaders de partis d’opposition, en jouant sur la naïveté de leurs partenaires et en profitant de la confiance à eux accordés par les populations de leurs localités. Lorsqu’on coupe le bois dans la forêt, l’écho le répète ; message à Professeur GOGUE…


Pour l’heure, l’opposition est tenue à l’essentiel, souhaitée par les partisans de l’alternance : l’union de toute l’opposition pour une candidature unique qui dans la logique est préférable à son éclatement. « Le Togolais est celui qui souffre le plus, il faut que les opposants fassent leurs calculs politiciens mais qu’ils pensent avant tout au peuple » nous a confié un militant d’opposition.



Richard AZIAGUE





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