La sécurité des togolais semble menacée ces derniers mois au Togo. Depuis le début de cette année 2014, plusieurs braquages à main armée se sont déroulés à Lomé ou à l’intérieur du pays sans que les auteurs ne soient appréhendés par la police ou la gendarmerie. Ces bandits opèrent en toute impunité d’autant plus que le dernier braquage s’est déroulé sur le parking de l’aéroport de Lomé, au nez et à la barbe des forces de l’ordre. Cette situation inquiète les populations qui interpellent le ministre de la sécurité.
La scène que les riverains de l’aéroport de Lomé ce dimanche matin est digne des films hollywoodien. Des commerçants qui s’apprêtaient à voyager ont été braqués sur le parking de l’aéroport international Général Gnassingbé Eyadéma, par des individus armés de Kalachnikov. Bilan : un mort, trois blessés et une somme d’argent emportée.
“Ces commerçants qui s’apprêtaient à voyager ont été attaqués sur le parking de l’aéroport par trois individus armés de Kalachnikov : deux se sont introduits dans le parking et le troisième s’est positionné sur le boulevard de la paix en couverture. Après plusieurs minutes de tirs, ils ont pu emporter une somme d’argent”, devrait expliquer un peu plus tard, le ministre de la sécurité, le Colonel Yark Damehame sur la Télévision Nationale.
“Malheureusement ce braquage a fait un mort, trois blessés et des dégâts importants” a déploré le ministre Yark qui a ajouté que ” nous devons tout faire pour mettre hors d’état de nuire, ces individus sans foi ni loi”.
Des braquages en série
Le braquage de ce dimanche sur l’esplanade de l’aéroport de Lomé est la dernière d’une série qui endeuille depuis plusieurs mois le Togo. Des morts, des blessés et d’honnêtes citoyens dépouillés de leur argent, fruit de durs labeurs de plusieurs années.
Il y a tout juste 2 semaines, un bus, en provenance du Mali été la cible de ces bandits de grands chemins à hauteur de Djantacopé à la sortie nord de Wahala.
Ces malfrats – au total cinq – circulant à moto et armés de fusils d’assaut automatiques de type AK 47, ont braqué le véhicule, après avoir érigé de barricade avec un gros tronc d’arbre. Ils ont tiré des coups de feu, blessant grièvement deux personnes parmi les passagers. Selon le ministère de la sécurité, ces malfrats actuellement en fuite, sont activement recherchés par les forces de l’ordre.
Le mercredi 30 juillet 2014 aux environs de 18 heures, des malfrats à dos de deux motos, cagoulés et armés de fusils automatiques Ak47 ont ouvert, à Avépozo, le feu sur le véhicule à bord duquel se trouvait M Chagoury Assad de nationalité béninoise et libanais d’origine qui rendra l’âme quelques minutes plus tard lors de son évacuation vers un centre de santé. Une enquête avait été ouverte.
Quelques jours après ce fait, l’attaque d’une boutique au grand marché de Lomé a fait également un mort sans oublier l’attaque d’un bus dans la partie septentrionale du pays il y a quelques mois.
Prendre les taureaux par les cornes
A y regarder de près, l’inquiétude qui grandit au sein de la population est légitime car si ces braqueurs peuvent opérer sans inquiétude jusqu’à l’aéroport de Lomé, lieu névralgique de la ville de Lomé, qu’adviendra-t-il du simple citoyen laissé à lui-même dans sa maison ?
Ces actes de grand banditisme et de braquage n’honorent pas notre pays et les forces de l’ordre. Il urge que le Ministre de la sécurité prenne toutes les mesures pour mettre en état de nuire ces hors la loi qui sème la désolation dans les familles et au sein de la population. La dénonciation seule ne suffit plus et il faut agir. Le Togo qui est connu comme une terre de sécurité ne saurait devenir un terrain de jeu pour des bandits de grand chemin. Les conséquences de tels actes sont innombrables et peuvent même faire fuir les opérateurs économiques qui recommencent à faire confiance à notre pays.
Si tant est que les moyens manquent aux forces de l’ordre pour faire face à cette montée des braquages, il faut donc que le gouvernement s’investisse en pourvoyant le ministère de la sécurité de moyens humains, matériels et financières pour endiguer le phénomène et apporter la paix dans les esprits des togolais. Les mois à venir seront tellement sensibles qu’une étincelle peut mettre le feu au poudre et ça, le Togo et les togolais n’en n’ont pas besoin.