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’A partir de ce 05 Octobre 2014, nous devons proposer (...) aux Togolais un nouveau système de gouvernance basé sur l’alternance et les valeurs démocratiques’, Nicodème Habia
Publié le dimanche 5 octobre 2014  |  Autre presse


© aLome.com par Parfait
Nicodème HABIA, ex membre du bureau directeur de l’Union des Forces de Changement


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Le Président de l’Association Action pour la Protection des Droits de l’Hommes et le Développement Social, Nicodème Habia appelle les citoyens togolais à ne pas perdre dans la lutte politique. Dans un communiqué qu'il a rendu public, l'ex député de l'Union des Forces de Changement (UFC), tourne son regard vers les institutions sous régionale, la CEDEAO et vers la France pour l'instauration de la démocratie au Togo.


''Ce 05 Octobre 2014, nous lançons un appel à toute la Communauté internationale à la France surtout à la France. Nous avons besoin de la France.(...). La France aujourd’hui, doit nous soutenir activement pour que nous ayons la démocratie pleine et entière et l’alternance dans notre pays, écrit Nicodème Habia dans le communiqué dont voici l'intégralité. Lecture.


QUEL AVENIR POUR LE TOGO !


Demandez là ou se trouve Olivier Amah ?

Personne n’est à même de dire avec exactitude l’endroit ou logerait actuellement le Président de l’Association des Victimes de la torture. La Presse privée Golfe Info titrait à la Une de sa parution du 18 Septembre 2014 « AMAH Olivier en cavale ».

Depuis lors, il est difficile d’avoir de ses nouvelles comme en témoignent plusieurs puisque ces contacts téléphoniques sont rendus inaccessibles. L’intéressé n’est vraiment plus au pays. Il se serait enfui alors qu’il devrait répondre à une convocation judiciaire. Pourquoi a-t-il procédé ainsi alors que chaque citoyen doit respect aux Institutions de la République ? Il s’est enfui parce qu’il n’a pas confiance en la justice de son pays. Il a fui parce qu’il croit que la justice est contrôlée par le pouvoir en place.


Il n’est pas le seul. Plusieurs cas dont celui de BODJONA illustrent bien cette situation et les Avocats de BODJONA vont souvent jusqu’à parler de l’instrumentalisation de la justice. D’autres Togolais se plaignent dans d’autres domaines et se taisent ne sachant a quel chien se vouer. Ceux-là pointent du doigt plusieurs institutions de la République en disant simplement qu’elles sont verrouillées. La Cour des Comptes, la Cour Constitutionnelle, la CENI, la Douane, les Impôts sont entre les mains du pouvoir et sont souvent citées en exemple.



24 ans après le déclenchement du processus démocratique, voilà le stade ou loge encore le Togo en matière de Liberté et d’égalité. 24 ans après le déclenchement du processus démocratique au Togo, l’on se demande si les Dirigeants du pays n’ont toujours pas compris les valeurs fondamentales de la Démocratie.


Comment peut-on comprendre qu’après 24 ans parsemés de pleurs et de cris des citoyens, des élections violentes, de morts ; de blessés, les Dirigeants du pays restent si insensibles à tout ce qui se passe et à tous ces principes qui fondent la démocratie.



Continuer par gouverner le pays avec une main si noire et si dure ne serait pas une injure pour les « pères fondateurs » de la Démocratie Togolaise ? Pendant 24 ans, nous nous sommes battus avec le soutien de nos concitoyens que nous défendons, mais la démocratie telle que voulue par les principes universels, nous l’avons toujours pas. Nos orteils ont juste trempé dans le fleuve de la démocratie. Même régime aux oreilles dures qui réfute catégoriquement toute idée d’alternance et qui ne se soucie presque pas de tous ceux qu’il prétend gouverner. Même Régime qui refuse toujours de se lancer activement dans une réelle politique de développement pour pouvoir préparer l’avenir de nos jeunes et tracer un chemin sans difficulté à nos progénitures.



Nous sommes le 05 Octobre 2014, et nous devons nous rendre à l’évidence que la politique menée par le parti au pouvoir et l’opposition n’a pas donné de résultats concrets. Les Togolais ne croient plus en leurs Dirigeants que ce soit du pouvoir ou de l’opposition.


Nous voyons monter une marée inexorable, le désarroi, le rejet et la colère à l’endroit du pouvoir, de sa majorité et de ce qui touche de loin ou de près la politique. Nous avons senti chez beaucoup la tentation de ne plus croire en rien, ni en personne.



Cette absence de tout espoir nous oblige à réinventer notre histoire et notre politique. C’est le moment de mesurer la vanité de certains sentiments et écarter tout esprit de revanche ou d’affrontement. C’est le moment de dépasser les anciens clivages qui ont profondément détruit notre pays et ruiné la vie de nos concitoyens. C’est le moment de changer de cap et de penser aux générations présentes et futures.



A partir de ce 05 Octobre 2014, nous devons proposer (c’est ce que nous faisons) aux Togolais un nouveau système de gouvernance basé sur l’alternance et les valeurs démocratiques. Nous devons proposer aux Togolais une nouvelle politique qui est celle de la proximité et qui tient compte de l’avenir de nos enfants et de notre jeunesse.

Nous ne devons pas rester inactifs quand notre jeunesse est aujourd’hui condamnée à choisir entre le spectacle désespérant d’aujourd’hui et la perspective d’un isolement sans issue. La tâche qui nous attend est grande. Et nous en mesurons l’ampleur et l’enjeu. 24 ans après, nous ne devons plus parler de rassemblement pour pouvoir mettre notre pays définitivement sur la voie du développement et de la démocratie. Nous, nous nous engageons à travailler dur malgré toutes les difficultés pour que nous arrivions à ce résultat de démocratie et de développement. Ce RESULTAT, c’est possible avec tous les Togolais, ou qu’ils soient, au pays ou à l’Etranger, avec tous les Togolais de quelque bord que ce soit. C’est notre pays, nous devons le défendre. C’est le moment de parler plus de rassemblement. Un rassemblement qui sera doté d’un nouveau projet, d’un nouveau mode de fonctionnement adapté au siècle présent et d’une équipe qui portera l’ambition d’un renouveau si nécessaire à notre vie politique.


Ce 05 Octobre 2014, nous lançons un appel à toutes nos institutions, à la CEDEAO et à l’Union Africaine et à tous les Dirigeants Africains au Pouvoir. Nous voulons leur dire que nous voudrions réinventer notre vie politique en nous attachant profondément aux valeurs démocratiques avec une politique de proximité qui tienne compte de l’intérêt de notre peuple. Nous voulons leur dire que nous avons vraiment soif de l’alternance et nous avons vraiment besoin de leur aide pour y parvenir.

Ce 05 Octobre 2014, nous lançons un appel à toute la Communauté internationale à la France surtout à la France. Nous avons besoin de la France. Le 20 juin 1990, le Président François Mitterrand dans son discours de la Baule ouvrait une brèche dans la politique africaine de la France caractérisée depuis le Général De Gaulle par un soutien dispendieux à un développement sans démocratie garantissant sa présence militaire, politique et économique dans ses anciennes colonies.


Le Président a souscrit du bout des lèvres au principe de la conditionnalité démocratique qui venait de faire son entrée dans la doxa internationale. Nous ne pouvons vivre en autarcie. La France aujourd’hui, doit nous soutenir activement pour que nous ayons la démocratie pleine et entière et l’alternance dans notre pays.

Beaucoup positionnent déjà le Régime actuel encore vainqueur du scrutin à venir. Nous nous disons non et nous restons optimistes.

24 ans après le 05 Octobre 1990, une nouvelle politique est possible.


Fait à Lomé, le 05 Octobre 2014 PRESIDENT


HABIA Ayao Nicodème

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