Dix (10) ans de réclusion criminelle, c'est la peine infligée à M. Patrice, reconnu coupable de viol sur une fille de trois (3) ans de son voisin par la Cour d’Assise de Lomé. Le fait remonte à la date du 14 Avril 2007 dans le quartier d’Adjidogomé à Lomé.
Il y a sept (7) ans le nommé Patrice invita la petite «A...» de 3 ans et dans sa chambre aux environs de 17 heures 30. Plus tard, la mère de « A... » a vu son enfant sortir de la chambre du jeune homme et constata que sa fille a des difficultés à marcher. Elle enleva ensuite son caleçon et découvrit avec choc qu’il y a des traces de spermes sur le sexe de son enfant.
Interpelé et interrogé après une enquête préliminaire de la Police, Patrice avait reconnu les faits qui lui sont reprochés mais devant le Juge d’instruction, il a tout nié. Le présumé coupable se défendait devant le Magistrat que c’est un complot manigancé par les parents de la victime pour lui attirer des ennuis car étant tous dans une maison de location, c’est lui, Patrice que le maisonier a préféré pour administrer sa concession.
Malgré ses arguments, le Jury ont acquis leur intime conviction quant à sa culpabilité sur cet acte ignoble. Ainsi, Patrice a été reconnu coupable de viol sur mineur et en répression il est condamné de 10 ans de réclusion criminelle.
En tout cas, c’est horrible de voir ou d’entendre qu’on a violé une petite fille de 3 ans alors qu’au Togo le crime de viol est un crime passible de la peine de 20 ans de réclusion. Les pouvoirs publics, le tribunal et les défenseurs de droit des enfants doivent punir tous ceux qui prennent comme leur sport favori le viol des mineurs dans les quartiers et les écoles.
Selon l’avocat de l’accusé, Me Gbényran Akouété, son client n’est ni soulagé ni déçu de cette décision finale parce qu’il savait en quelque sorte le sort qui lui est réservé depuis qu’il est gardé en prison. Moralement, cela a été difficile pour l’avocat de défendre ce dossier quand il se sentait comme père d’une fille de tel âge.
Néanmoins, il constate que le verdict proclamé est sévère. «... en voyant le côté technique du dossier au quel mon client est poursuivi par viol sur mineur, il y a des manquements graves», a regretté l’avocat de Patrice.
L'avocat regrette la non présentation de l’acte de naissance de la victime ni le certificat médical dans le dossier pour savoir si l’enfant est effectivement une mineure ou pas.