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24ème anniversaire du 5 octobre/ Brigitte Adjamagbo-Johnson dans le rôle de juge des actes du pouvoir et de l’opposition
Publié le dimanche 5 octobre 2014  |  AfreePress


© Autre presse par DR
Kafui Brigitte Adjamagbo-Johnson, la secrétaire générale du parti de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).


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« Le 5 octobre ne doit pas être un rêve brisé. Des milliers de Togolais ont payé de leur vie notre combat pour la renaissance du Togo. Le meilleur hommage que nous pouvons leur rendre, c’est de maintenir allumée la flamme du 5 Octobre ».

Ces propos ont été prononcés en fin de semaine par Brigitte Adjamagbo-Johnson, Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) à l’ouverture d’un atelier organisé à l’intention de la jeunesse de son parti à l’occasion de la célébration du 24ème anniversaire du soulèvement du 5 octobre 1990. Une occasion qui a permis à Mme Adjamagbo-Johnson de faire le procès du pouvoir en place mais aussi de l’opposition, une opposition à laquelle elle appartient.

Brigitte Adjamagbo-Johnson, juge des actions du gouvernement

L’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2010 n’a pas été du tout tendre avec le pouvoir en place. Pour elle, les tenants de ce système ont « usé de tous les moyens pour la survie d’un régime décrié et discrédité : violation et manœuvres de contournement des accords contractés avec l’opposition, farces électorales ponctuées de répression, toilettage de la constitution, instrumentalisation de l’ethnocentrisme, non respect des engagements contractés vis-à-vis de la communauté internationale », énumère-t-elle.

«Le peuple est toujours privé d’élections locales qui sont exigées depuis la Conférence Nationale Souveraine », dénonce-t-elle et de fustiger la politique des infrastructures routières initiée par le pouvoir de Faure Gnassingbé, une politique qui selon elle, « entraine des dettes abyssales que les générations actuelles et futures sont condamnées à payer » alors qu’on ne dit toujours pas « comment les fonds octroyés à ces fins sont dépensés », déplore Mme Adjamagbo-Johnson.

« On laisse entrevoir aux Togolaises et Togolais un avenir radieux en 2030, alors même qu’on rechigne à mettre en application les recommandations de la CVJR censées améliorer aujourd’hui et maintenant la gouvernance politique et économique. Elles sont pour l’instant soigneusement rangées dans les tiroirs. Des réformes fondamentales susceptibles de garantir l’alternance politique sont toujours à l’état de rêves. Les institutions démocratiques sont mises en place juste pour donner le change, mais dans la réalité elles œuvrent pour le maintien du régime en place depuis 1967. Les élections présidentielles et législatives sont organisées pour que le régime les gagne coûte que coûte », dénonce-t-elle dans ce message qui néanmoins, se veut lucide sur un certain nombre de réalités, notamment les « errements » de l’opposition.

Une opposition aussi responsable de la situation

De l’avis de Brigitte Adjamagbo-Johnson, l’opposition a sa part de responsabilité dans ses multiples échecs. Elle rappelle que le « boycott inopportun de scrutins », le « manque de cohésion et de concertation entre les acteurs politiques », le « refus de la candidature unique lors des scrutins » sont des comportements qui ont concouru à l’échec de la classe politique de l’opposition. « Oui, à cause de nos multiples erreurs, nous avons prêté le flanc au régime qui n’a pas hésité à l’exploiter pour commettre ses forfaitures », déplore celle qui se veut le chantre de l’unité d’action de l’opposition.

La secrétaire générale de la CDPA, dans ce message se « félicite » des initiatives qui sont prises allant dans le sens d’une synergie d’action de l’opposition. Parlant du conclave entre les deux grands regroupements de l’opposition, Brigitte Adjamagbo-Johnson a tenu à faire savoir que si ce conclave dure un peu trop aux yeux de certains observateurs, c’est parce qu’il constitue un rendez-vous important et l’unique occasion offerte à l’opposition de se rassembler derrière une candidature unique. Une démarche, qui selon elle, ne doit pas être synonyme « d’alignement derrière le candidat d’un parti ». « La candidature unique susceptible de nous conduire à l’alternance n’est pas non plus un soutien au parti dont émanerait le candidat unique. La candidature unique susceptible de nous conduire à l’alternance n’est pas seulement la jonction des deux regroupements de partis actuellement en discussion. Elle doit être une construction commune avec la participation des forces qui sont déterminées à libérer enfin l’avenir de ce pays et qui sont prêtes à consentir les sacrifices nécessaires », a-t-elle conseillé.

Le rôle des médias dans ce processus

Pour Brigitte Adjamagbo-Johnson, les médias ont un rôle à jouer dans ce processus. Ils ne doivent pas se laisser « manipuler » par des forces « obscures » qui souhaitent l’échec de la dynamique unitaire, conseille-t-elle. « C’est l’occasion pour moi d’inviter les médias résolument engagés dans cette longue et harassante lutte pour l’alternance, à nous accompagner et à éviter de cultiver sur les médias les égos désuets et obsolètes. Au nom de la CDPA, autorisez-moi à demander que nous nous ressaisissions et que nous cessions d’utiliser les médias uniquement pour détruire toutes les tentatives de rapprochement à la moindre contradiction dans les débats et sans considération pour les immenses sacrifices de ce peuple. », a-t-elle lancé en direction de ses amis de l’opposition.

L’opposition commémore en cette date du 5 octobre 2014, le 24ème anniversaire du soulèvement populaire du 5 octobre 1990. Après une messe dite ce dimanche à Lomé, en mémoire des victimes de cette période d’autres festivités sont programmées au Togo et dans la diaspora où vit le plus gros contingent de ceux qui ont animé cette période de l’histoire du Togo.

A.G.

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