Ce visage d’ange fFILLE webrappé d’angoisse et de tristesse est celui de la dépouille d’une fillette de 9 ans enterrée samedi dernier à Notsè à près de 90 Km au nord de Lomé. Elle a été battue à mort ( comme l’indique la photo du corps meurtri) par dame Abalo Akossiwa qui se présente comme une dame pasteure de l’une de ces églises éveillées qui pullulent au Togo.
La raison du meurtre, madame la pasteure accusait la petite fille de sorcellerie et elle prétend l’exorciser en la flagellant à mort avec du fouet conçu avec des fils de fer.
La scène se passe donc dans la préfecture de Haho, côté est, quelque part dans le village de Kpové, perdu dans les grands arbres sur la route de Tohoun.
La petite fille en question n’était pas étrangère à son bourreau, la Pasteure. C’est la fille de son époux. Sa mère étant décédée il y a quelques mois, elle sert désormais sa marâtre, la femme de son père qui se trouve être pasteure. Elle exécute les travaux ménagers et est élève en classe de CM1. Le matin de son meurtre, elle avait encore balayé la cour de la maison, nous a confié un de ses parents.
L’ayant à l’œil d’accusation de sorcellerie depuis plusieurs semaines, dame Abalo AKossiwa a profité ce vendredi de l’absence de son père pour mobiliser des complices dans son centre de prières où ils ont conduit la fillette. Ils l’ont flagellée à mort. Des témoins ont décrit des scènes, on ne peut plus, insoutenables, atroces…
La torture était suffisante. Les bourreaux étaient insensibles aux cris de douleurs de celle-ci et ont poussé la cruauté de lui fracturer le bras avant qu’elle ne succombe à ses blessures sur place, sans évacuation.
C’est de cette manière que la pasteure avait voulu débarrasser la pauvre fillette d’un certain esprit de sorcellerie.
La brigade de la gendarmerie de Notsè a procédé déjà à l’interpellation de plusieurs personnes ; mais la crainte subsiste chez les parents de la fillette « Il faut que l’affaire soit suivie de près par le tribunal de Lomé. Nous apprenons que les autorités judiciaires de Notsè tentent d’étouffer le crime et risquent de libérer les présumés coupables » nous a confié un oncle de la fillette.
A l’enterrement samedi dernier à Notsè, l’émotion s’est mêlée à la révolte des populations qui n’ont rien compris de cet abominable assassinat. « Il faut qu’elle réponde de ses actes sinon, c’est nous-mêmes, populations de Notsè qui allons faire justice ; même si elle est en prison, ses proches, ses complices vont payer… » nous a confié au téléphone un Chef quartier de Notsè ;
Au Togo, la libéralisation de la religion autorise des excès et des dérapages de toute sorte.
Des faux pasteurs multiplient des dérives sur plusieurs plans, remettant en cause l’objectif premier de leur mission, proclamer la parole de Dieu, au nom de Dieu.