Dans le courant de cette semaine, les instances dirigeantes des Eglises catholique, presbytérienne et méthodiste ont appelé les acteurs politiques avec en premier lieu le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, le premier ministre et le gouvernement à revoir leur copie pour de nouveaux débats à l’Assemblée nationale en vue des réformes politiques avant la tenue de l’élection présidentielle de 2015.
Cet appel des Eglises pour les réformes politiques est « tardif », selon Claude Améganvi, le président du Parti des Travailleurs (parti d’opposition), intervenant dimanche dans l’émission « 12-13 » de la radio Nana FM.
« A quatre (4) mois d’une élection prévue pour février ou mars 2015, ce n’est pas maintenant qu’il faut le dire. Il fallait le dire au moment où des voix s’exprimaient dans le pays pour le réclamer. Elles se sont tu jusqu’à présent et pour se dédouaner, elles viennent parler maintenant, je suis désolé », a-t-il déclaré.
Pour l’ancien responsable du Collectif Sauvons le Togo (CST), un regroupement de partis politiques de l’opposition notamment, la plupart des formations politiques de l’opposition togolaise ont capitulé sur le combat pour arracher ces réformes, pour des questions d’intérêts partisans. « Je sais de quoi je parle parce que j’étais avec eux. Tout ce que nous avons proposé pour que la lutte se mène sur toute l’étendue du territoire pour arracher les réformes, les uns et les autres n’en ont pas voulu pour leurs intérêts », a-t-indiqué tout en précisant que telle que la situation est actuellement, chacun de ces partis y a trouvé son compte.
A en croire ce farouche opposant au régime actuel et pour qui dans le cas du Togo le changement ne viendra pas par les élections mais par la manière forte, l’opposition togolaise va vers un avenir « difficile » et l’élection présidentielle de 2015 ne sera qu’une « mascarade électorale de plus ».
La sortie des églises pour réclamer ces réformes a été suivie vingt-quatre heures après, de la demande des pays européens accrédités au Togo, lors de la 15ème session du dialogue entrel’Union Européenne et le Togo à Lomé, de ces réformes politiques avant la présidentielle.