Togo - Les questions relatives aux réformes constitutionnelles et institutionnelles au Togo continuent de nourrir le débat au sein de l’opinion nationale et internationale. La réticence du pouvoir de Lomé d’opérer ces réformes ne laisse personne indifférent.
En réponse aux Eglises Catholique, Méthodiste et Presbytérienne, qui ont demandé au pouvoir d’opérer les réformes avant la présidentielle de 2015, le président de la Cour constitutionnelle, M. Aboudou Assouma a cru devoir situer tout le monde.
C’est une position d’ailleurs exprimée depuis un certain temps par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara.
« La page des réformes est tournée depuis le 30 juin à la suite du rejet par l’Assemblée Nationale du projet de loi sur ces réformes », a indiqué Aboudou Assouma, bien que cela ne soit pas de son ressort de se prononcer sur la politique, étant donné qu’il dirige une institution de la République qui joue le rôle d’arbitre entre les parties prenantes aux élections.
Comme une réponse du berger à la bergère, le Chef de la Délégation de l’Union européenne (UE), Nicolàs Berlanga-Martinez a réagi. « Nous ne pensons pas que la question des réformes soit clôturée », a-t-il souligné hier.
Pour le diplomate européen, le Togo continue dans une transition qui le conduit progressivement vers des réformes consensuelles. « L’UE a exprimé jeudi dernier que la transition se fermera avec une constitution consensuelle votée par la majorité du peuple ou ses représentants », a-t-il ajouté.
L’UE étant un partenaire stratégique du Togo, on attend de voir la réaction des autorités togolaises sur cette position réitérée par le chef de la Délégation.