Togo - Depuis deux (2) ans, la moitié des ménages connaît soit le chômage, soit une réduction du temps de travail et 1,2 milliard de personnes continuent de vivre dans la pauvreté extrême.
L’information a été donnée mardi par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT) à l’occasion de la journée mondiale du travail décent célébrée tous les 07 octobre.
La CSTT, avec l’appui financier de l’ONG Wageindicator, a procédé à l’hôtel Le Grand à Tsévié dans la préfecture de Zio (environ 35 km au nord de Lomé) au lancement de la campagne nationale de sensibilisation sur le « travail décent et le salaire minimum», a constaté sur place un reporter de l’Agence de presse Afreepress.
Placée sous le thème « justice pour les travailleurs, justice climatique », cet exercice vise à informer tous les travailleurs et travailleuses togolais sur ce qu’est un travail décent, en leur donnant les informations nécessaires afin qu’ils puissent, au moment des négociations de leur convention, rattraper le retard perdu.
«Le salaire minimum est le rénumérateur minimal qu’un employeur doit attribuer à un employé pour un travail effectué et un salaire de subsistance décent est un salaire qui permet de couvrir l’ensemble des besoins de base du travailleur », a laissé entendre le coordinateur du programme wageindicator à la CSTT.
Il a par ailleurs souligné que « nombreux sont les gouvernants qui ne parviennent plus aujourd’hui à assurer la protection des travailleurs, ni à garantir un avenir durable pour les générations à venir ».
« Au Togo, le salaire minimum est mensuel et est fixé à 35000 francs CFA depuis la signature de la convention collective interprofessionnelle de décembre 2011 », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général Adjoint chargé de l’Administration de la CSTT, François Komlavi Agbo, a pour sa part indiqué que le salaire des travailleurs togolais est « insignifiant». « Par rapport aux salaires des autres pays de la sous région, le Togo est en deça de la réalité », a-t-il ajouté.
Il veut par ce constat adresser la parole au gouvernement togolais pour qu’il revoie la situation des travailleurs et travailleuses togolais pour qu’ils aient un salaire « louable et décent ».
La campagne sur le salaire minimum et le travail décent continue jeudi et vendredi à Atakpamé, le samedi à Dapaong et couvrira toute le territoire national.