Pour Tchanilé Tchakala et les Eperviers, c’est le quitte ou le double dans ce mois d’Octobre. Les Eperviers du Togo, derniers dans leur groupe affrontent les Cranes de l’Ouganda le 11 octobre prochain à Kampala pour le compte de la 3ème journée avant le match retour prévu cinq (5) jour plus tard à Kégué pour la 4ème journée des éliminatoires de la CAN 2015.
Le duel en soi, n’est rien comparé au purgatoire qui entend les joueurs togolais. Le mauvais accueil et les intimidations sont leurs points forts. Les zambiens ont déjà goutté à leur "légendaire hospitalité". Ils ont été logés dans un hôtel dans un état totalement délabré manquant même de chambres et d’hygiène. Toute une éternité pour effectuer les formalités à l’aéroport. Une tactique pour déstabiliser les adversaires.
Loin d’être les seuls à jouir de ce célèbre accueil, les Guinéens en ont fait l’amère expérience. Le coach de la sélection A guinéenne Michel Dussuyer, lors de son passage pour superviser le match des cadets à Lomé a filé la puce à l’oreille des dirigeants togolais.
« Les conditions d’accueil n’ont pas été faciles... » avant de relativiser: « mais bon, une mauvaise réception n’explique pas tout dans le sens en première mi-temps, on a pas répondu sur le terrain, je ne veux pas me refugier derrière ce mauvais accueil, même si je le regrette et je le déplore. Le football, c’est le fair-play qu’on doit mettre en avant », a estimé le technicien français.
Du purgatoire, les Eperviers pourraient affronter l’enfer. L’Ouganda est ravagé par un virus : le Virus Marburg. Selon les spécialistes, le virus Marburg est une fièvre hémorragique sévère, similaire à Ebola, celui-là qui décime les populations dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest : Libéria, Sierra Leone et la Guinée.
Le virus est mortel dans 80% des cas et une personne en est déjà morte tandis que 80 autres personnes, placées en quarantaine, à en croire les autorités sanitaires ougandaises. L’Ouganda a été plusieurs fois frappé par des épidémies de Marburg et d’Ebola mais le pays est toujours parvenu à les maîtriser dans un délai raisonnable. Mais cette fois, ça craint !
Les Eperviers sont donc avertis et il revient alors aux autorités de s’activer par la saisine de la CAF, Confédération Africaine de Football, pour une délocalisation de l’affiche vers une terre d’accueil, un terrain neutre comme ce fut le cas contre le Syli national de la Guinée.
Derniers au classement du Groupe E après deux journées des éliminatoires, les Eperviers du Togo sont condamnés à enlever la double confrontation face à l’Ouganda pour se replacer.