C’est depuis le samedi dernier que le président togolais Faure Gnassingbé, Chef Suprême de l’armée a limogé le Chef d’Etat-major général de l’armée de l’air dont le camp se trouve dans l’enceinte de l’aéroport internationale Gnassingbé Eyadéma. Malheureusement, on n’a pas eu d’explications sur le limogeage.
Comme d’habitude, au Togo, aucune décision n’est expliquée aux citoyens afin de leur permettre de savoir réellement la façon dont les affaires du pays sont gérées et de se faire une idée sur la performance des dirigeants. Et dans la même logique, le décret limogeant le colonel Aradjo Wenmiba a été lu à la télévision nationale sans d’autres détails.
Cherchant à en savoir plus, des sources concordantes indiquent que le contexte dans lequel intervient le remplacement du colonel Aradjo Wenmiba par le colonel Kodzo Attipou devrait édifier plus d’uns.
En effet, le 28 septembre dernier, des braqueurs bien armés ont fait irruption dans le parking de l’Aéroport international Gnassingbé Eyadéma, s’emparent d’une grosse somme (près de 3 milliards de Fcfa) tuant un gendarme en faction et un pasteur de l’Eglise du christianisme céleste ainsi que plusieurs blessés.
Cet évènement s’est produit à quelques mètres du camp de l’armée de l’air sans que des éléments de ce régiment de l’armée togolaise n’interviennent pour mettre en déroute les malfaiteurs qui ont parfaitement réussi leur coup avec le bilan qu’on connaît. Une situation incompréhensible pour les premiers responsables des Forces armées togolaises (FAT) qui ont dû aviser et prendre les décisions qui s’imposent.
Même si on indique que la nomination intervient dans le cadre de la refondation de l’armée togolaise, il n’en demeure pas moins que le Colonel Aradjo paie les pots cassés de la fusillade de l’aéroport qui a laissé plus d’un croire à une attaque de l’aéroport de Lomé ou encore à un coup d’Etat.