Togo - "Ils ont voulu m’éliminer physiquement", dixit le Commandant Olivier Amah depuis son exil. Cette confidence, il l’a fait à son organisation, Association des victimes de la torture au Togo (Asvitto).
La fuite dans des conditions un peu particulières de l’ancien patron des renseignements avait surpris tout le monde. Alors qu’il était convoqué par le doyen des juges d’instruction pour "affaire le concernant", le président de l’Asvitto a préféré prendre la poudre d’escampette.
Ce dernier explique cette option par le fait que sa vie soit en danger. Selon lui, la convocation du doyen des juges était destinée à l’envoyer en prison. Une fois dans le trou, ses détracteurs mettront à exécution le plan de son élimination physique.
Olivier Amah explique cet acharnement contre sa personne parce qu’il serait dérangeant pour le pouvoir, surtout au nord du pays à l’approche de la présidentielle de 2015.
Pour rappel, le commandant Olivier Amah Poko a été emprisonné en 2009 dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat, avant d’être disculpé à l’issue du procès de 2011. Mais il n’a jamais été rétabli dans ses droits.
En Mai 2013, il a été emprisonné pour incitation de l’armée à la révolte et ne sera relâché que près de 10 mois après.