La Coalition Arc-en-ciel s’est insurgée « vigoureusement » contre les dernières déclarations du président de la Cour constitutionnelle, Aboudou Assouma qui considère que la page des réformes est désormais tournée après le rejet le 30 juin dernier par l’Assemblée nationale du projet de loi de ces réformes. C’est au travers d’un communiqué parvenu à l’Agence de presse Afreepress.
" En s’invitant dans le débat politique et en se transformant en avocat défenseur du parti au pouvoir, le président de la Cour constitutionnelle sort de son rôle et discrédite par avance toute décision que pourrait être amené à rendre sur les réformes, l’institution qu’il préside ", indique le communiqué.
Selon Bassabi Kagbara, coordonnateur président de l’Arc-en-ciel et ses collaborateurs, il s’agit là de « pratiques anti-démocratiques héritées du temps du parti unique et qui constituent des freins tenaces à l’avancée du pays vers la démocratie et l’Etat de droit ».
Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) et l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ont aussi condamné les propos d’Aboudou Assouma.
Pour le président de la Cour constitutionnelle, l’Assemblée nationale « pluraliste » dont s’est doté « démocratiquement » le Togo au lendemain des législatives, doit pouvoir jouer son rôle.