Togo - Décidément, l’opposition togolaise fera voir de toutes les couleurs au peuple togolais. Alors que les acteurs de cette frange de la classe politique togolaise avait fait croire aux uns et aux autres depuis déjà deux mois qu’un rapprochement est en cours entre les deux regroupements les plus représentatifs, CST et la Coalition Arc-En-Ciel, pour dégager un candidat unique, c’est à tout autre chose qu’on assiste.
Des altercations entre les deux partis représentants le CST à l’hémicycle, ANC et ADDI autour de l’attribution des sièges à la CENI sont venues sceller le sort de ce conclave qui avait déjà du mal à accoucher d’une issue favorable pour cette opposition et la question dune candidature unique. Et si on s’en tient à une dépêche de nos confrères en ligne Africahotnews.com sur l’ANC et son prochain congrès, et aussi Telegramme228 sur une sortie hier du député du CAR et de la Coalition Arc-En-Ciel, Jean Kissi, on peut se rendre compte que l’heure n’est pas à une candidature unique tant miroitée aux populations.
En fait, selon Africahotnews.com, « le candidat devant représenter l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) pour les prochaines élections présidentielles sera connu ce samedi 11 octobre, au terme d’un congrès prévu pour les 10 et 11 octobre. Le lieu choisi par les responsables du parti de Jean-Pierre Fabre pour cet exercice est le Foyer du Cinquantenaire de l’Eglise Evangélique Presbytérienne, Paroisse de Nyékonakpoè (quartier de Lomé).
En dehors du choix du représentant de l’ANC à la présidentielle de 2015, le congrès permettra selon les dirigeants de la formation politique à ‘‘renforcer les moyens d’action politiques de ses structures, ainsi que l’unité et la cohésion de ses membres et sympathisants’’ ».
Comment réussir à canaliser les énergies des autres partis autour d’un tel candidat choisi par le congrès d’un seul parti? Il faut en tout cas être un alchimiste pour croire en cela, vu que l’histoire nous a appris que même pour les précédentes dynamiques d’une candidature unique, il a fallu une concertation entre partis politiques pour y arriver à un semblant de candidature unique de l’opposition.
Dans le même temps, l’autre signe qui semble ne pas tromper est celui qui peut se cacher derrière les propos de Jean Kissi lundi chez nos confrères de Radio Victoire, et repris dans l’une de ses dépêches par Telegramme 228.
D’après le député du CAR qui avait entre temps claqué les portes du conclave de l’opposition, après une altercation avec Kaboua Abass, le président du MRC, parti membre du CST, « le problème des forces démocratiques de l’alternance n’est pas la candidature unique mais les réformes, et la dynamique unitaire ».
Des propos qui indiquent que l’on ne se trouve pas forcément dans la logique de cette unicité de candidature mais plutôt d’une lutte pour les réformes et ensuite s’affronter en se choisissant chacun de son côté un candidat. Il est allé jusqu’à dire qu’il se classe dans la mouvance de ceux qui sont d’avis qu’il n’y aura « pas les élections sans les réformes » et donc prêt à lutter pour que l’on repousse la présidentielle pour pouvoir faire les réformes.
Voilà bien des derniers faits et gestes qui tranchent avec les espérances brandies ils y a plusieurs semaines plus tôt aux populations togolaises. En tout cas, on aura tout vu avec cette classe politique togolaise surtout celle qui se dit combattre le pouvoir en place.
Il est à noter que pour l’heure, les candidats déclarés sont Alberto Olympio du parti des Togolais, et Koffi Yamgnane de Sursaut Togo, qui devront affronter le candidat du parti au pouvoir UNIR. Et à cette allure, le peuple doit s’attendre en tout en pour tout à « plusieurs candidatures uniques de l’opposition », qu’une « seule » candidature unique.