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Togo: l’opposition peine à barrer la route à un troisième mandat de Faure Gnassingbé
Publié le jeudi 9 octobre 2014  |  AFP


© Autre presse par DR
Faure Gnassingbé, président de la République Togolaise


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Lomé- Au Togo, à l’approche de l’élection présidentielle, l’opposition veut empêcher le président Faure Gnassingbé de briguer un troisième mandat de cinq ans, mais elle dispose de peu de moyens de pression et peine à s’exprimer d’une seule voix.
Le président Gnassingbé, dont la famille est au pouvoir depuis près de 50 ans, n’a pas encore annoncé s’il serait candidat à sa propre succession lors de l’élection de 2015 (dont la date n’a pas encore été fixée), mais dans l’état actuel des choses, la Constitution ne l’en empêche pas.
Un projet de loi prévoyant des réformes constitutionnelles réclamées de longue date par l’opposition, dont l’élection du Président au suffrage universel à deux tours (contre un tour actuellement), pour deux mandats de 5 ans au maximum, a été rejeté le 30 juin par les députés de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir), majoritaires à l’Assemblée Nationale avec 62 sièges sur 91.
Porté au pouvoir par l’armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a remporté en 2005 et 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.
Les principaux partis d’opposition multiplient, depuis le 30 juin, les manifestations et les campagnes de sensibilisation afin que le projet de loi ne soit pas enterré. Mais le régime n’a pas invité les opposants à la table des négociations pour le moment.
"Ces réformes constituent la condition sine qua non pour la paix et la transparence des prochaines élections au Togo", prévient Eric Dupuy, du Collectif Sauvons le Togo (CST, le plus important regroupement de l’opposition).
"Nous irons jusqu’au bout pour que cette loi soit réexaminée et votée par l’Assemblée avant la présidentielle de 2015. Nous ne baisserons pas les bras" a affirmé, de son côté, à l’AFP Gerry Taama, de la Coalition Arc-en-ciel, l’autre grande formation d’opposition togolaise.

- Quel candidat unique pour l’opposition? -

Les Evêques et les pasteurs des églises Presbytérienne et Méthodiste du Togo se sont également prononcés, la semaine dernière, en faveur de la mise en place de réformes politiques avant le scrutin présidentiel.
Ils ont lancé un "appel pressant" pour "une nouvelle initiative" visant à réexaminer le texte rejeté, "afin de faire avancer la démocratie et de permettre à l’élection présidentielle de 2015 de se tenir dans un cadre serein, paisible, juste et équitable".
Pour Fulbert Attisso, directeur de publication de l’hebdomadaire indépendant "la cause de la Nation", proche de l’opposition, l’appel des responsables religieux "est comme l’arrivée d’un médecin après la mort, car elle est intervenue un peu tard".
"Cette sortie aurait été une pression si elle était venue tôt, et surtout si elle précisait clairement les réformes à opérer" a-t-il déclaré à l’AFP.
Ce n’est pas la première fois que l’opposition et la société civile
réclament des réformes politiques au Togo.
Le CST et la coalition Arc-en-ciel, dont les manifestations à Lomé ont souvent été réprimées à coup de gaz lacrymogène, avaient même menacé de boycotter les dernières élections législatives, qui se sont tenues en juillet 2013, avant de parvenir in extremis à un accord avec le pouvoir.
Lors de pourparlers en juillet 2013, l’opposition avait obtenu quelques concessions de la part du gouvernement, comme la libération de certains de ses membres emprisonnés dans une affaire d’incendie, mais il n’a pas vraiment été question des réformes de fond.
Ces promesses de réformes datent pourtant d’un accord signé en 2006 par tous les acteurs politiques togolais, sous la médiation du président burkinabè Blaise Compaoré, suite aux violences post-électorales de 2005 qui avaient fait 400 à 500 morts, selon l’ONU.
Pour M. Attisso, faute d’empêcher M. Gnassingbé de se présenter une nouvelle fois, "la seule chance pour l’opposition de prouver qu’elle (peut) gagner en 2015, c’est d’avoir un candidat unique".
Mais les tractations entamées mi-août par les partis d’opposition pour désigner un seul candidat à la présidentielle n’ont rien donné pour le moment.



ek-cdc/thm

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