- La Banque mondiale a annoncé, dans la dernière édition de sa note d’information sur les migrations et le développement publiée le 6 octobre, que les transferts des migrants officiellement comptabilisés vers les pays en développement devraient situer à 435 milliards de dollars en 2014, soit une hausse de 5% par rapport à 2013.
Cette tendance se poursuivrait à moyen terme, pour atteindre environ 454 milliards de dollars en 2015.
L’Inde, qui possède le plus important nombre d’émigrés (14 millions de personnes), va se maintenir au premier rang des bénéficiaires des transferts des migrants cette année, avec 71 milliards de dollars d’envois de fonds, devant la Chine (64 milliards), les Philippines (28 milliards), le Mexique (24 milliards), le Nigeria (21 milliards), l’Égypte (18 milliards), le Pakistan (17 milliards), le Bangladesh (15 milliards), le Vietnam (11 milliards) et l’Ukraine (9 milliards).
«Les envois de fonds restent une source particulièrement importante et stable de capitaux privés pour les pays en développement, où les grandes quantités de devises ainsi introduites contribuent à maintenir l’équilibre de la balance des paiements », note la Banque mondiale.
Les transferts vers l’Afrique subsaharienne devraient atteindre 33 milliards de dollars cette année et 34 milliards en 2015.
La Banque mondiale estime, d’autre part, que les effets de la crise en Europe continuent à se faire sentir dans tous les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). «Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, les envois de fonds officiellement comptabilisés ne devraient connaître qu’une croissance modérée de 2,9% cette année pour atteindre 51 milliards de dollars.
Ces flux restent d’une très grande volatilité, particulièrement dans les trois principaux pays destinataires: l’Égypte, le Liban et le Maroc. Les transferts vers cette région devraient se renforcer l’année prochaine, avec une croissance de 4% pour atteindre 53 milliards de dollars», soulignent les experts de l’institution de Bretton Woods.
En Afrique, les plus gros bénéficiaires des transferts des migrants sont le Nigéria (21 milliards de dollars), l’Égypte (18 milliards), le Maroc (6,8 milliards), la Tunisie (2,4 milliards), l’Algérie (2,1 milliards), le Sénégal (1,7 milliard), le Kenya (1,5 milliard), l’Afrique du Sud et l’Ouganda (1 milliard) et le Mali (800 millions de dollars).
En termes de pourcentage du PIB (2013), les principaux pays africains bénéficiaires sont le Lesotho (24,4 %), la Gambie (20 %), le Libéria (18 %), le Sénégal (10,7 %), le Cap-Vert (9,3 %), Comores (9 %), le Togo (7,8 %), Sao-Tomé-et-Principe (7,4 %), le Mali (7,2 %) et la Guinée-Bissau (5,3 %).
La Banque mondiale précise, sur un autre plan, que le coût des envois de fonds vers l’Afrique s’est maintenu à un niveau élevé dépassant 11 %.