Dans le cadre de la refondation annoncée de l’armée togolaise, le haut commandement des Forces armées togolaises (FAT) vient de faire plusieurs nominations qui apportent un changement significatif dans le rang de l’armée.
Ainsi, on note la nomination du capitaine de vaisseau Takougnadji Nayo comme chef d’Etat-major de la marine nationale. Le récent Directeur général de la Gendarmerie, le Colonel Awoki Panassa est devenu chef d’Etat-major Particulier du Président de la République.
En outre, le Lieutenant col. Klomega Kassawa est promu Directeur général de l’Agence Nationale de renseignement (ANR). De même, le Commandant Alahari est nommé Coordonnateur de l’agence de la sureté de l’aéroport Gnassingbé Eyadéma, le Lieutenant col Akpovi Kossi est devenu le Commandant de la 1ère région de gendarmerie. Le Lieutenant col Amana Kodjo est lui nommé commandant de la 2è Région de gendarmerie. Le Colonel Klegnon Kodjo est désormais le Commandant de la 1ère région militaire et le Colonel Kpakpabiya est devenu Commandant de la 2è région militaire.
La nomination qui a retenu plus d’attention est celle du Colonel Massina Yotroféï, ancien Chef des renseignements à la Direction de la Gendarmerie nationale.
Yotroféï Massina est impliqué dans une affaire de torture organisée dans l’affaire de tentative à a sûreté de l’Etat en 2009. Selon un rapport de la Commission nationale des droits de l’homme, les éléments de l’ANR alors sous la direction de M. Massina ont été auteurs des voies de fait et des traitements inhumains et dégradants sur des mis en cause dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé.
Depuis lors, les organisations de la société civile et autres acteurs réclament des sanctions contre les tortionnaires dont Yotroféï Massina.
Récemment, des Organisations de Défense de Droit de l’Homme notamment l’ASVITO, l’EDH, l’ATDH et l’ATDPDH ont interpellé la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) sur le retour en activité de l’ancien Directeur de l’Agence Nationale pour le Renseignement (ANR) qui aurait « renouer avec ses basses besognes » mais peine perdue.