Des diplomates occidentaux en poste à Lomé se sont associés vendredi à un appel pour la poursuite des réformes constitutionnelles, lancées récemment par les églises du Togo.
« Les Chefs de missions de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne , des Etats unis d’Amérique ainsi que la coordinatrice résidente du système des Nations unies accrédités au Togo s’associent à l’appel récent des églises du Togo en faveur d’une issue positive du processus de réformes constitutionnelles, encore inachevées», lit-on dans un communiqué publié vendredi à Lomé.
« La poursuite de ce processus repose sur l’engagement de tous à faire avancer la démocratie dans un esprit de compromis », selon la même source.
La Conférence des Evêques, le Bureau Exécutif de l’Eglise Evangélique Presbytérienne et le Comité Exécutif de l’Eglise Méthodiste du Togo ont appelé la semaine dernière, les acteurs politiques à tout mettre en œuvre, afin que la loi portant réforme politique soit réexaminée et adoptée par le Parlement.
Ces reformes devraient porter surtout sur la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin pour la présidentielle.
Mais cette loi a été rejetée le 30 juin dernier par les députés du parti au pouvoir, Union pour la république (UNIR).
La Conférence des Evêques, le Bureau Exécutif de l’Eglise Evangélique Presbytérienne et le Comité Exécutif de l’Eglise Méthodiste du Togo ont donc déploré que « l’absence de confiance et l’intransigeance des uns et des autres n’aient pas permis d’aboutir à l’adoption du texte de loi vivement attendu par les Togolais ».
Ils ont regretté la rebuffade essuyée par le peuple ce qu’ils ont qualifié de regrettable recul enregistré dans l’engagement pris par les mêmes acteurs d’une part depuis plus de huit ans dans le cadre de l’APG (Accord Politique Global), et, d’autre part, depuis plus de deux ans dans le processus de mise en œuvre des recommandations de la CVJR (Commission Vérité, Justice et Réconciliation).