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Togo : Aboudou Assouma, le président de la Cour constitutionnelle prend parti pour Faure Gnassingbé avant les élections
Publié le samedi 11 octobre 2014  |  togo online


© Autre presse par DR
Assouma Aboudou, président de la Cour constitutionnelle


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Alors même que la question des réformes institutionnelles et constitutionnelles refait surface depuis la déclaration des églises du Togo invitant les acteurs politiques à s’y pencher conformément à l’Accord Politiques Global et aux recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation, le président de la cour constitutionnelle sensée affichée une certaine neutralité rassurante vis-à-vis du processus électoral et des éventuels candidats prend fait et cause pour le pouvoir de Faure Gnassingbé qui refuse de faire aboutir les réformes.


Aboudou Assouma, ce n’est un secret pour personne n’a pas choisi son camp mais est du camp présidentiel et a toujours avalisé des élections tronquées et sanglantes au profit du candidat du parti au pouvoir depuis près d’un demi-siècle, notamment Gnassingbé père et fils. Il ne devrait pas changer d’attitude aux élections présidentielles prochaines surtout qu’il a été reconduit dans ses fonctions de président de la cour constitutionnelle. Une reconduction pour laquelle il n’a pas manqué de remercier celui qu’il a proclamé président de la république pour la seconde fois en 2010 pour sa magnanimité et sa confiance renouvelée.


Même si ce n’est un secret pour personne le président de la cour constitutionnelle a eu l’outrecuidance d’aborder la question des réformes au travers d’une « interview maison » que lui a accordé le site ‘’vuvuzéliste’’ du « togwana ».


Dans cet entretien totalement inopportun, l’ancien gendarme soutien que « la page des réformes est tournée depuis le 30 juin à la suite du rejet par l’Assemblée Nationale du projet de loi sur ces réformes. Les députés sont des élus du peuple, ils ont décidé en toute souveraineté. Tous les citoyens doivent se plier à ce choix opéré par les élus du peuple. La classe politique doit plutôt s’atteler aujourd’hui à une organisation apaisée de l’élection présidentielle de 2015 ».

Une façon de conditionner les togolais au verdict frauduleux. Un géant holdup en préparation qui va voir proclamer contre la volonté populaire le représentant d’un pouvoir cinquantenaire, usé, qui n’a à peine que 10% de l’électorat.


Il est malheureux que le président de la cour constitutionnelle du Togo qui fait du tort à tout un peuple depuis des décennies en refusant de respecter la vérité des urnes puisse à la veille de l’échéance de 2015 dire sans aucun retenu pour quel camp il roule. Un véritable scandale qui passe inaperçu dans une république togolaise où les ignominies sont des banalités.

Aboudou Assouma, n’a que faire du rôle de la cour qu’il dit présider et qui préconise à son institution de veiller à la régularité de l’élection du président de république et des élections législatives, cette cour si elle en est une véritable et surtout indépendante est fondée à annuler des élections en cas de fraudes ou irrégularités. Ce qui ne risque pas d’arriver sous l’ère Assouma dans une dictature héréditaire.

Mais la cour constitutionnelle du Togo ne juge transparente une élection que quand elle est émaillée de fraudes les plus invraisemblables qu’intolérables.


Il est à relever que le président de la cour constitutionnelle fait cette annonce au lendemain de la publication de la déclaration des églises catholique, presbytérienne et méthodiste appelant aux réformes, déclaration saluée par l’ensemble de la classe politique et une bonne partie des populations togolaises et approuvée par l’union européenne qui en a profité pour marteler son souhait éternel de voir les réformes se faire.


Donc la sortie de monsieur Assouma va à l’encontre de la volonté de la plupart des togolais et des partenaires du Togo et avoir l’audace de déclarer que l’Accord Politique Global est caduque relève d’une véritable escroquerie intellectuelle. Pour preuves les différentes réactions de désapprobation notamment, de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme et d’une bonne partie de la société civile qui rappelle au président de la cour qu’il ne peut être juge et parti. Par ailleurs les organisations appellent le chef de l’état à respecter propres engagements en opérant les réformes avant la tenue de la présidentielle de 2015.


Si le président de la cour constitutionnelle a déjà son candidat préféré qu’il va certainement proclamer vainqueur contre la volonté populaire il y a lieu de s’inquiéter pour l’avenir du pays.


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