Après avoir désapprouvé le président de la Cour constitutionnelle, Aboudou Assouma et jugés ses récents propos sur les réformes politiques d’« inappropriés », la Plateforme citoyenne Justice et Vérité (PCJV), une coalition de la société civile togolaise, a clairement demandé au gouvernement de réintroduire un nouveau projet de loi de réformes à l’Assemblée nationale.
« Sans ces réformes, le sentiment que les institutions sont verrouillées au profit du seul pouvoir en place et que les règles du jeu électoral ne sont pas équitables persisteraient au sein de l’opinion. Au surplus, ne pas mener les réformes ferait craindre que le pays ne connaisse pas un processus apaisé et accepté par tous », indique la plateforme dans une déclaration parvenue à l’Agence de presse Afreepress.
« Ces réformes sont une exigence de l’Accord Politique Global (APG), du rapport de la CVJR, de l’Accord RPT-UFC, de la Stratégie de Croissance Accélérée et Promotion de la Croissance (SCAPE) et de plusieurs partenaires du Togo dont les Nations Unies et l’Union Européenne », ajoute la plate-forme.
Elle exhorte la majorité au pouvoir et l’opposition à faire des concessions pour permettre au processus de réformes d’aboutir et a invité les acteurs politiques à beaucoup de retenues dans leur propos pour ne pas crisper encore plus la situation sociopolitique.
La PCJV a pour but de faire le monitoring du processus de justice transitionnelle au Togo et de contribuer à la création d’un climat de paix dans le pays.