Le mois d’octobre a été consacré cette année au Togo comme le mois du civisme.
Le Togo qui était réputé dans la sous-région comme un pays où les valeurs citoyennes sont respectées, est devenu un pays où se développent les phénomènes liés à l’incivisme. Comme l’a résumé le Premier ministre de la République togolaise Arthème Ahoomey-Zunu, l’incivisme dont souffre le Togo se traduit par des actes d’intolérances et de vandalisme, par la fréquence des braquages, et la multiplication des accidents de la routes, due au non respect des codes de la route, l’occupation anarchique des trottoirs, la présence des ordures un peu partout dans les rues, pour ne donner que quelques exemples de cette dégradation des mœurs civiques.
Face à ce constat le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et de la Formation Civique, a souhaité multiplier les actions pendant ce mois autour du thème choisi, ‘Citoyen actif et responsable pour un Togo prospère’.
Le civisme se traduit par le respect par les citoyens du bien public et l’adhésion à un code de valeurs faisant passer l’intérêt général avant les intérêts particuliers. Il comporte deux facettes.
Un côté actif où le citoyen collabore à la gestion de la communauté nationale par l’exercice du droit de vote et la participation à la vie des institutions.
Un caté passif où le citoyen doit s’abstenir de tout acte mettant en cause les valeurs collectives.
La dégradation du civisme n’est pas particulière au Togo. Elle est un phénomène mondial engendré par une urbanisation anarchique.
Dans le monde rural, le citoyen est lié par des valeurs ancestrales qu’il perd lorsqu’il rejoint les grandes cités.
Dans les grandes villes, la vie est plus difficile et le règne du chacun pour soi tend à l’emporter. Pourtant le civisme est encore plus nécessaire dans les mégalopoles modernes.
C’est dire qu’une politique de la ville est indissociable du respect des vertus civiques.