Les habituels détracteurs du Togo, si prompts à dénoncer l’inaction du gouvernement dans tous les domaines, en seront pour leur frais.
Mardi sera inauguré le 3e quai au port de Lomé, en présence du chef de l’Etat de plusieurs présidents de pays voisins et de Vincent Bolloré, patron du Groupe éponyme qui a assuré sur fonds propres – 300 milliards de Fcfa tout de même – l’extension des installations portuaires.
Au-delà de la cérémonie de mardi, l’expansion de PAL répond à la volonté de Faure Gnassingbé, à son arrivée au pouvoir en 2005, de faire du Togo une puissante plateforme de réexportation vers les pays voisins, notamment ceux qui sont enclavés (Niger, Mali et Burkina). Mais la vision va bien au-delà avec le projet, bientôt opérationnel, d’une Hub de transbordement destiné à assurer le cabotage du fret de l’Angola au Sénégal.
D’ores et déjà, le port affiche des résultats insolents. 8,6 millions de conteneurs ont été traités l’année dernière et 1.118 navires ont accosté, contre 989 en 2012. Le trafic global a connu une augmentation de 13,04%.
D’ici fin 2014, 1.150 bateaux sont attendus.
‘Notre vision concernant le Port de Lomé a été toujours la même. C’est un outil stratégique, un maillon d’une chaîne au service du développement d’un pays et d’une région. La mise en service du 3e quai contribuera au développement du PAL qui doit jouer un rôle de Hub régional. Le terminal à conteneurs du Togo sera l’un des premiers terminaux d’Afrique en eau profonde ; il sera une vitrine dans la sous-région’, explique Dominique Lafont, le président de Bolloré Africa Logistics (BAL).
Le 3e quai, inauguré mardi, est long de 450 mètres avec un tirant d’eau de 15 mètres. Il pourra accueillir les super porte-conteneurs.
Le port autonome de Lomé constitue le poumon économique du Togo ; il génère une partie significative des recettes de l’Etat.