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Le patronat africain invité à « retourner à la terre » avec le projet « un patron, une plantation »
Publié le mardi 14 octobre 2014  |  agence ecofin


© aLome.com par Parfait
Des plants de maÏs dans un champ au Sud du Togo.


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Au terme de leur première rencontre les 9 et 10 octobre 2014 à Douala, la capitale économique du Cameroun, les patronats d’Afrique de l’Ouest réunis au sein de la Fédération des organisations patronales d’Afrique de l’Ouest (Fopao) et ceux de l’Afrique centrale regroupés au sein de l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace), ont adopté une déclaration finale baptisée «la dynamique de Douala».

Dans cette déclaration, les membres de l’Unipace et de la Fopao se sont engagés, «à l’exemple de l’initiative ‘’Un patron, une plantation’’ du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), à impulser une vaste dynamique de mobilisation des chefs d’entreprises dans la modernisation de ce secteur à travers le développement des marchés agricoles, la promotion de la recherche et de l’innovation, ainsi que l’intéressement des jeunes à l’agriculture».

Selon le business plan présenté au cours de la 117ème AG du Gicam le 30 mai 2014 à Douala, le projet «un patron, une plantation» consiste en la création d’une entreprise des travaux agricoles, dédiée à la mise en place, l’exploitation et l’entretien d’une plantation de manioc ; à laquelle sera greffée une unité de transformation de manioc en amidon (le Cameroun en importe officiellement 1,5 million de tonnes par an) pour les besoins des entreprises agro-alimentaires.


Avec un investissement de 671 millions de francs Cfa pour un projet pilote de 250 hectares de manioc, par exemple, à raison de 2,6 millions de francs Cfa par hectare, le taux de rentabilité du projet se situe autour de 16%, explique l’équipe de travail du Gicam.

Afin d’implémenter ce projet, le Gicam a répertorié 17 600 hectares de terres dans 8 villages situés dans la région du Centre, notamment dans le département du Mbam et Kim. C’est que, soutient le Gicam, cette partie du pays présente de nombreux avantages par rapport à d’autres localités et régions camerounaises : existence du réseau routier, disponibilité des terres en quantité suffisante, fertilité du sol, main d’œuvre disponible, etc.

«Nous sommes convaincus que l’Afrique deviendra le grenier de la planète au cours des prochaines années», soutient André Fotso (photo), le président du Gicam, qui invite ainsi ses collègues patrons à «sortir des bureaux pour retourner à la terre».

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