Un grand bouleversement fait parler de lui actuellement au sein de la grande muette.
Le chef de l’Etat, Chef suprême des armées, Faure Gnassingbé a décidé de bousculer l’organisation militaire.
Ainsi, le Colonel Alex Massina Yotroféi, ex-patron de l’Agence nationale du renseignement (ANR) prend la Direction de la gendarmerie nationale.
Contrairement à ceux que pensent les observateurs, le tristement célèbre de l’ANR ne peut pas se réjouir d’avoir été promu. Il prend la tête d’une gendarmerie dépouillée de sa substance.
Eloigné des renseignements, il reste désormais sous l’autorité du Ministre de la sécurité, Yark Damehane et ne peut plus, comme dans le passé, monter directement chez le Chef de l’Etat, présenter des rapports.
Il devrait ‘abord demander audience et informer son supérieur hiérarchique.
Enfin, l’autonomie des commandements de la 1ère et 2ème région de la gendarmerie ne lui donnent pas l’occasion d’avoir la mainmise sur l’organisation de la gendarmerie. Massina peut néanmoins se contenter d’un rôle administratif. Pas très fameux.
Le Colonel Awoki Panassa, ancien DG de la Gendarmerie est nommé Chef d’État-Major particulier du Président de la République. Il vient de perdre la gendarmerie et la sécurité de l’aéroport.
Le braquage à ciel ouvert non maîtrisé récemment pourrait en être pour quelque chose, surtout que le Colonel Panassa est plutôt profil enfant de cœur. Sa place se trouve auprès du Chef de l’Etat, lui-même avare sur le podium de la communication.
Le capitaine de vaisseau Takougnadi Nayo alors Chef d’Etat-major particulier du Président de la République devient Chef d’état-major de la Marine nationale.
L’Agence Nationale de renseignement (ANR) par contre a désormais un militaire à sa tête, une première : lieutenant Colonel Koulemaga Kassawa prend les commandes, pas très maniable par l’ancien patron qui pourr it chercher à tirer sur les ficelles. Quant à l’Agence de sûreté de l’aéroport international Gnassingbé Eyadema, il revient au commandant Alaharé Djimédi.
Akpovi Kossi, brièvement DG de la gendarmerie dans un passé récent, prend son autonomie dans le Commandement de la 1ère région et Lieutenant-colonel Amana Kodjo reste à la deuxième.
Cette valse de nominations fait grand bruit au sein de la grande muette puisqu’elle va logiquement bousculer l’organisation militaire et impacter sur la politique.
Dans les prochains jours, on pourrait connaître d’autres mutations au sein des corps des FAT et des mouvements dans les garnisons, rôle et responsabilités des nouveaux commandants nommés qui auront besoin de fonctionner avec leurs éléments.
Le gouvernement ne sera pas épargné. On risque un remaniement ministériel, la mise en place d’une nouvelle équipe, plutôt politique rompue à la cause électorale.
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