Tout le public sportif togolais retient son souffle depuis la correspondance signée du président sortant de la Fédération Togolaise de Football (FTF), adressée à ceux qui élisent : les responsables des ligues et de clubs. Un courrier datant du 03 Octobre et qui indiquait que le renouvellement du bureau exécutif de la FTF n’aura pas lieu le 04 Novembre initialement prévu. En lieu et place, se tiendra un congrès ordinaire dont l’ordre du jour est la mise en place d’une Commission Electorale Indépendante (CEI).
C’est connu de tous, le mandat de l’équipe Fair-Play de Gabriel Ameyi finit ce 04 Novembre 2014 ! Mais le renouvellement du bureau exécutif de la FTF lors du congrès électif connait un report. Il se tiendra un congrès ordinaire pour la mise en place d’une Commission Electorale Indépendante (CEI). Un organe neutre à qui il reviendra d’établir le corps électoral, de recevoir et de valider les candidatures.
Une suspension du processus pour le renouvellement du bureau est déjà enclenchée sous la bénédiction de la FIFA qui la recommanderait, selon les informations à notre disposition.
Mais, ce qui inquiète le public sportif et provoque de l’insomnie chez les concurrents de Gabriel Ameyi plus singulièrement Tino Adjété est : comment la FIFA peut-elle ordonner la prolongation du mandat de quelqu’un en décrétant la fin du processus électoral qui mettra à terme la gestion que la FIFA elle-même ait été obligée de sanctionner ?
Les moult, sévères et graves manquements dans la gestion du finissant mandant pendant quatre (4) années sont un secret de polichinelle. Et non moins l’instance dirigeante du football mondiale contrainte même à prendre des mesures disciplinaires uniques à l’encontre du président de la FTF, Gabriel Ameyi. Ces sanctions extrêmement rares sont intervenues en décembre 2012, après plusieurs rappels à l’ordre de la FIFA, et à la suite d’un audit des comptes de la FTF.
Actuellement, le président sortant, Gabriel Ameyi ploie sous le coup d’une mesure de retrait de son « pouvoir de signature ». Flou kafkaïen ! « La FIFA pourrait difficilement accorder une période supplémentaire de gestion à Gabriel Ameyi, en contradiction avec son propre Code éthique et son Code électoral » s’étonne Tino Adjété.
D’où l’exigence de ce sérieux opposant de Gabriel Améyi au poste de Président de la FTF de la publication du courrier de la FIFA quand il ajoute: « C’est pourquoi nous réclamons, avant tout, la publication de cette fameuse lettre de recommandation de la FIFA qui autoriserait M. Ameyi à gérer les prochaines élections en organisant une assemblée générale extraordinaire, à créer une Commission électorale qui aurait dû être créée par une assemblée ordinaire antérieure, et à se maintenir à la tête de la FTF par la suite ».
L’étonnement de Tino augmente va plus loin et il peste : « Une personne qui n’a jamais organisé aucune des assemblées ordinaires annuelles prévues par les Statuts ne peut devenir, subitement, l’organisateur d’une assemblée extraordinaire le dernier jour de son mandat avec l’aide de quelques amis choisis par lui. ».
Au visa des Statuts de la FTF dans une large mesure du Code éthique couplé de Code électoral de la FIFA, des élections ont impérativement lieu au plus tard le 4 novembre 2014 et ne permettent en aucun cas qu’elles soient organisées et gérées par le président sortant afin de garantir la crédibilité des élections vu que la gestion des élections relève toujours d’une Commission électorale indépendante de toute influence ou affinité.
Et pour nombres observateurs du football - tel qu’il est pratiqué au Togo - ne sont plus sceptiques. De façon unanimes, objectives et à n’en point douter, le passage en force de Gabriel Ameyi amorce déjà sa dernière ligne droite.
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