Dans le cadre de sa lutte contre les activités de pêche illicite à l’échelle mondiale, la Commission européenne a proposé aujourd’hui d’interdire les importations des produits de la pêche en provenance du Sri Lanka afin de s’attaquer aux bénéfices commerciaux découlant de cette activité illicite. Cette décision a été prise après quatre années de dialogue approfondi avec le pays, à l'issue duquel celui-ci n’a pas pu démontrer qu'il lutte suffisamment contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN).
En revanche, la Commission a confirmé aujourd’hui que le Belize, les Fidji, le Panama, le Togo et le Vanuatu, qui avaient reçu des avertissements en même temps que le Sri Lanka, ont pris avec succès des mesures visant à lutter contre les activités de pêche illicite. En conséquence, la Commission propose de lever les mesures commerciales prises à l’encontre du Belize en mars de cette année.
Mme Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche, a déclaré à ce propos: «Notre action résolue en matière de coopération est en train de porter ses fruits. Cinq pays reçoivent aujourd’hui notre reconnaissance pour avoir agi de manière sérieuse contre la pêche illicite. Malheureusement, cela ne vaut pas pour le Sri Lanka. J’espère que le message que nous lui adressons aujourd’hui provoquera une prise de conscience dans ce pays.»
Le Sri Lanka doit lutter contre la pêche illicite
Selon l’évaluation de la Commission, le Sri Lanka n’a pas suffisamment remédié aux lacunes de son système de contrôle des pêches, constatées en novembre 2012. Parmi les principales faiblesses décelées figurent des insuffisances dans la mise en œuvre des mesures de contrôle, l'absence de sanctions dissuasives pour la flotte de pêche en haute mer, ainsi que le non-respect des règles internationales et régionales en matière de pêche.
En conséquence, la Commission décide d'interdire l'importation dans l’UE de produits de la pêche capturés par des navires du Sri Lanka. Afin de ne pas perturber les contrats commerciaux en cours, l'ensemble des mesures commerciales n'entrera en vigueur qu'à la mi-janvier 2015, soit trois mois après la publication de la décision au Journal officiel de l’UE.
Des progrès confirmés pour le Belize, les Fidji, le Panama, le Togo et le Vanuatu
Aujourd’hui, la Commission a également proposé de supprimer le Belize de la liste des pays tiers non coopérants dans la lutte contre la pêche illicite et de mettre fin aux mesures commerciales instituées à l’encontre du pays en mars 2014.
Le Belize a démontré son engagement à réformer son cadre juridique et à adopter une nouvelle série de règles d’inspection, de contrôle et de suivi des navires. Le Conseil prendra une décision à cet égard.
Dans le même ordre d’idées, la Commission a également annoncé la fin des mesures à l’encontre du Belize, des Fidji, du Panama, du Togo et du Vanuatu qui avaient tous reçu un avertissement formel en novembre 2012. Ces pays ont pris des mesures concrètes pour remédier aux lacunes constatées et montré une volonté de parachever les réformes structurelles afin de lutter contre la pêche illicite.
La Commission va prolonger la coopération avec la Corée, Curaçao et le Ghana jusqu’en janvier 2015. En dépit de certains progrès réalisés dans ces pays, qui ont reçu un avertissement formel en novembre 2013, ceux-ci ont besoin d'un délai supplémentaire pour procéder à des changements.
Mme Damanaki a déclaré à ce propos: «Les progrès réalisés par le Belize en matière de système de contrôle des pêches depuis son “carton rouge” montrent que les actions menées par l'UE pour lutter contre la pêche illicite fonctionnent. La coopération formalisée avec l’UE a aidé le pays à s’orienter vers une pêche durable. Il en va de même pour les Fidji, le Panama, le Togo et le Vanuatu. L’attitude positive de ces pays devrait servir de modèle à d’autres pays dans une situation similaire.»