Kossi Assimaidou quittera ses fonctions d’administrateur du Fonds monétaire international (FMI) et de représentant d’une vingtaine de pays, dont le Togo, au conseil d’administration de l’institution, à la fin de ce mois.
M. Assimaidou avait débuté son mandat en 2010 en pleine crise économique et financière mondiale. Malgré ce contexte peu favorable, il s’est toujours battu pour faire entendre la voix de l’Afrique et défendre au mieux les intérêts des pays qu’il représente. Il y est parvenu.
Sa détermination et son abnégation lui ont valu le respect du Fonds et l’amitié de sa directrice générale, Christine Lagarde.
Kossi Assimaidou a toujours milité à Washington pour que l’Afrique puisse tirer profit d’une croissance soutenue en développant les investissements en faveur des infrastructures et des secteurs prioritaires que sont l’eau, l’assainissement, la santé et l’éducation. Il a plaidé pour une approche compréhensive des réalités africaines dont les fondements peuvent dérouter certains économistes occidentaux peu familiers de la région.
Face aux blocages et à l’incompréhension rencontrés parfois, cet ancien ministre des Finances togolais franc et jovial a toujours fait preuve de persuasion et de conviction.
Il a largement contribué à faire évoluer les relations entre le FMI et les pays africains et à jeter les bases d’une coopération résolument pro-active qui a largement porté ses fruits.
Après 8 années passées au Fonds, d’abord comme adjoint, puis comme administrateur, Kossi Assimaidou n’a pas l’intention de prendre une retraite bien méritée au pays. Ce n’est pas vraiment son genre.
Il va désormais mettre son expertise au service des Etats pour du conseil en stratégie de développement. En Afrique surtout, mais pas seulement. Et toujours avec cette courtoisie et cette extrême modestie qui est sa marque de fabrique.