En début du mois de septembre dernier, Wao-Afrique qui vole au secours des enfants de rue et des démunis, a donné une distinction à quarante (40) enfants pairs éducateurs qui ont été formés sur la base des «conventions 138, 182 et 189 de l’Organisation Internationale pour les travailleurs (OIT) et institutions de référencement existantes en matière de protection des enfants».
Depuis mardi, le Président de WAO-Afrique Cléophas Mally et ses collaborateurs entretiennent une nouvelle vague d’enfants travailleurs des marchés et de gares routières et certains parents pour les aider à créer leur propre emploi. La formation se situe dans le cadre du projet « Protection des enfants travailleurs en mobilité contre la violence, l’exploitation, les abus et la négligence».
Dans cet entretien qui suit, Cléophas Mally revient sur l’importance de cette formation qui devra faire des enfants participants, de véritables entrepreneurs.
Togobreakingnews : Pourquoi une «formation en gestion des activités génératrices de revenus, épargne, crédit, éducation à l’intention des parents et enfants travailleurs des groupes solidaires des marchés et gares routières?
Cléophas Mally : Vous savez, depuis un certain nombre d’années, nous travaillons avec les enfants des marchés des gares routières de Lomé, en particulier, les marchés d’Agbalépédo, Adjidogomé, Kodomé, et Akodésséwa. Ayant travaillé longtemps avec ses enfants, nous avons compris qu’ils ont développé nombreuses stratégies de survies, et qu’il devenait nécessaire de les encadrer en vue de leur permettre de s’autonomiser sur le plan financier. C’est pour concrétiser cela que nous avons fait appel à l’expertise de FUCEC-Togo qui est une organisation spécialisée dans les microfinances, de former ces enfants pour les aider à créer leur propre emploi en vue d’un éventuel financement des entreprises qu’ils veulent créer.
Togobreakingnews : L’initiative est-elle la suite logique de la formation des quarante (40) enfants pairs éducateurs distingués le 3 septembre dernier ?
Cléophas Mally : Exactement, c’est dans ce cadre logique, parce que c’est dans les mêmes activités que nous avons continué en formant ces enfants en matière des droits de l’enfant. Mais, je voudrais préciser que ce ne sont pas tous les quarante (40) enfants pairs éducateurs qu’il s’agit ici. Il y a une identification de certain nombre d’enfants parmi eux. Ce ne sont pas tous les pairs éducateurs qui reçoivent aujourd’hui ce financement parce que certains enfants sont à l’école.
Donc, nous ne finançons pas les écoliers. C’est ceux qui travaillent résolument dans les marchés et qui mènent des stratégies de survies que nous avons voulu aider pour qu’ils puissent créer leur propre entreprise et devenir autonomes dans le futur.... suite de l'article sur Autre presse