Le taux de prévalence des violences basées sur le genre dans les ménages à l’encontre des filles de 9 à 18 ans est de 62,5% pour les violences physiques, 91,9% pour les violences psycho-morales, 5,5% pour les violences sexuelles, 25% pour les violences économiques, 21,1% pour les violences institutionnalisées et 22,5% pour les discriminations.
Ces statistiques révélées par la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, Dédé Ekoué Ahoéfa lors de la célébration de la journée internationale de la jeune fille, a fait l’objet d’une conférence-débat ce mercredi à Lomé avec les jeunes filles des lycées de Tokoin 1 et 2.
La rencontre initiée par l’ONG Fawe-Togo en collaboration avec le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation à l’endroit des filles de l’Enseignement Secondaire, se veut un moyen pour faire baisser les statistiques des violences à l’égard des femmes en Afrique et dans le monde.
« Nous sommes venus aujourd’hui au lycée de Tokoin pour rencontrer l’un des groupes cibles de cette sensibilisation que sont les filles pour les informer sur les violences faites aux femmes et aux filles à travers cette conférence-débat afin qu’elles en prennent conscience et agissent pour éradiquer ce phénomène », a expliqué Koffi Gani, directeur de cabinet du ministre de l’action sociale.
Il importe selon lui de veiller à ce que les jeunes filles qui constituent l’avenir et les femmes leaders de demain continuent en toute quiétude leur cursus scolaire.
« Si nous voulons que ces filles continuent vraiment le cursus scolaire, il est normal que dans le cadre de cette journée, qu’on les sensibilise, qu’on les encourage, et qu’on leur donne les mécanismes et les outils nécessaires pour qu’elles ne tombent pas dans le cycle de la violence et arrêtent leurs études », a-t-il insisté.
Les élèves pour leur part ont apprécié l’initiative tout en demandant au gouvernement de renforcer les mécanismes pour réduire les violences auxquelles les jeunes filles sont soumises.
Le gouvernement a mis en place un système d’alerte précoce à travers une ligne téléphonique verte « Allo 1011 » pour dénoncer les violences contre les enfants et créé des centres d’écoute, de conseils et de prise en charge des victimes de violences basées sur le genre.
Bernadette A.